Il étreint son assassin pour gagner sa compassion : M'en voudras-tu beaucoup si j'en réchappe? Frère... mon frère! Qu'ai-je fait pour que tu m'assassines ?... Deux rapaces nous survolent, dirige ton feu vers le haut ! Déverse ton enfer loin de moi... Viens donc à la petite maison de ma mère, qu'elle te prépare un plat de fèves. Que dis-tu? Que dis-tu ? Tu es las de mes étreintes et de mon odeur ? Fatigué de ta peur tapie en moi ? Mais alors, jette cette arme dans le fleuve! Que dis-tu ?... Un ennemi sur sa rive a mis en joue cette étreinte ? Tire donc sur l'ennemi, nous échapperons ainsi à son feu et tu éviteras la faute. Que dis-tu ? Tu vas me tuer pour que l'ennemi rentre chez lui – chez nous – et que tu reviennes au mythe de la caverne? Qu'as-tu fait du café de ma mère et de la tienne ? Qu'ai-je commis pour que tu me tues, mon frère ? Je ne relâcherai pas mon étreinte
Et ne te lâcherai pas !
1986
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