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lunes, enero 16, 2023

Avec Le Cœur Et La Raison



Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


Pour ceux qu'on chasse de leurs maisons
J'écris ce texte avec le coeur et la raison
J'n'y peux rien si la vérité vous effraie
Mais j'suis ni aveugle ni sourd ni muet
Se taire c'est parfois cautionner la violence et le non droit
Je ne serais pas complice du silence
Anticolonialiste ce n'est pas être antisémite
J'suis qu'un homme avec le sens de la justice
Je n'ai que la parole pour treillis
Pour ceux qu'on traite en étrangers dans leur propre pays
Pour ceux qu'ont été spoliés, volés
Qu'ont vu leurs droits les plus fondamentaux violés
Héritage tragique de décisions injustes
Prises sous mandat britannique
Depuis la déclaration Balfour on s'enfonce
Pour comprendre le présent, comprends où l'Histoire commence
Priver un peuple de l'autodétermination
Partager ses terres sans aucune consultation
Observe le drame de la colonisation
Deux options, la lutte ou la résignation
La Palestine n'était pas une terre sans peuple
Destinée à accueillir un peuple sans terre
Il y a bien un occupant et un occupé
Il y a bien un oppresseur et un opprimé
Le renier c'est tenter d'effacer l'Histoire
Et effacer l'Histoire c'est refuser qu'on la répare
Il y a bien un agresseur et une victime
Un colonisateur et un résistant palestinien
Il est question de faits établis, pas de point de vue
Ma raison peut s'y tenir même si mon coeur est ému
Il ne s'agit pas de deux forces égales qui s'affrontent
Les médias parlent de guerre quelle honte
La 3ème puissance armée face à une nation sans État
Plus de 1000 pour 10 à la dernière Intifada
C'est ça la guerre ?
Malgré tout ce qu'ils subissent
Les Palestiniens résistent, les Palestiniens existent
J'ai rarement vu un peuple si courageux
Sa fierté brille comme le soleil même par temps orageux
J'peux pas me désolidariser
Juste en temps qu'être humain je peux pas ne pas me positionner
C'est un appel à partager leurs peines
Mais les ignorants diront que c'est un appel à la haine
On ne nourrit pas l'injustice en la dénonçant mais en la taisant
Quoi qu'ils disent j'écris avec le coeur et la raison


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi
Wa ana nhabekom 


Pas de quiétude dans l'occupation
Au quotidien l'occupation c'est l'humiliation
L'humiliation est violente, constante
Aux frontières des checkpoint la liberté est agonisante
J'écris la détresse d'une nation
Qui sur ses propres terres n'a plus la libre circulation
Sous couvert de sécurité, l'apartheid se maquille
Et le mur sépare des familles
Les colonies se multiplient sous l'oeil passif et complice des États-Unis
Négociations sans fin pour la création d'un état Palestinien
Mais quand viendra l'heure qu'est-ce qu'il en restera?
Quelques bouts de terre éparpillés
A l'heure où j'écris ce texte près des 3/4 ont été pillés
Près d'un million d'êtres humains ont été poussés à l'exil
Pourquoi quitter leur terre si leurs vies n'étaient pas en péril ?
Et leurs biens sont devenus les leurs
Les espoirs de retour sont devenus des leurres
As-tu entendu parler de ladite loi des absents ?
Les biens des réfugiés reviennent à l'occupation
Qui peut prétendre trouver ça normal ?
Qui peut prétendre que je devrais rester impartial ?
Pour rester impartial quand l'injustice est flagrante
Il faut être sourd avec une morale non-voyante
L'Histoire témoignera que je me suis levé comme j'ai pu
Pendant que les grandes puissances les regardent crever
Tous parlent de droits de l'homme mais n'empêchent pas le massacre
Les sanctions de l'ONU ne sont applicables qu'à l'Irak
On ne compte plus les orphelins
Les balles qui se sont perdues dans les poitrines de gamins
Combien de nourrissons sous les décombres
Des familles entières décimées par les bombes
D'assassinats dit «ciblés» foudroyants les civils
D'emprisonnements arbitraires
Dites moi pensez-vous que je devrais me taire ?
J'suis censé vivre dans une démocratie
Pourtant j'ai peur quand je relis ce que j'écris
Tout est basé sur des faits mais je crains quand même l'orage
J'écris avec le coeur, la raison et le courage...


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi


Avec le coeur et la raison
Wa ana nhabekom
Avec le coeur et la raison
Wa ana nhabekom


Avec le coeur mais aussi avec la raison
Je peux pas laisser terminer ce morceau sans préciser que
Ce texte ne prend pas à partie une communauté mais vise la politique d'un état et le silence complice du monde dit «libre»
J'suis conscient que dans chaque camps, je dis bien dans chaque camps, y'a des gens qui se battent pour que les choses changent, qui se battent pour la paix et la justice et je ne peux que saluer leur courage et leur sincérité
Je déplore la mort des innocents de part et d'autre. Qui peut se réjouir de voir mourir des enfants? Eux qui n'ont pas choisis, les héritiers d'un monde que les adultes leurs lèguent
J'écris ce texte, manifeste de mon soutien actif, aux pacifiques, aux Palestiniens. Pas uniquement parce qu'il y a parmi eux des musulmans car, contrairement aux idées reçues et ancrées dans l'inconscient collectif, les arabes palestiniens ne sont pas tous musulmans
Je les soutiens parce que j'estime, avec le coeur et la raison, qu'ils subissent une injustice et qu'il est important pour eux que le monde sache en attendant que le monde bouge
Il ne s'agit pas d'importer le conflit en France de manière stupide et violente en s'attaquant injustement aux personnes, à leurs biens et en dégradant des cimetières. Ce sont là des choses que je ne cautionne pas et que je condamne clairement
J'espère, j'espère toujours voir la paix dans la justice se lever à l'horizon et j'écris avec le coeur et la raison


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi
Wa ana nhabekom



















Kery James





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Avec Le Cœur Et La Raison



jueves, octubre 07, 2021

La Vie C'est



Emeric, joue cette mélodie
Cette douce mélodie
Qui n'me donne pas envie de rapper
Mais juste de parler...
Juste, de dire
Ce que m'inspire la vie
Car la vie est

La vie c'est...


J'm'étonne quand j'me rend compte à quel point on peut aimer la vie
J'm'étonne quand je constate à quel point on est attaché à la vie
On s'y accroche, on s'y agrippe fermement, pourtant ...
La vie n'est pas faite que de bons moments
Et malgré tout, on l'aime
Et pour ne pas la perdre, on perdrai beaucoup

Car la vie est...


La vie c'est comme ces fruits, dont le gout est sucré, puis soudainement amer
Elle n'est ni noire, ni blanche, non... Elle est beaucoup plus complexe que cela
C'est un remarquable mélange de douces saveurs, à d'autres, fortement épicées
Un métissage entre le bien et le mal, entre l'agréable et le détestable
Entre l'acceptable et l'inacceptable, entre le vrai et le faux, entre l'illusion et la réalité
Entre l'espoir et la crainte


La vie peut être comme un film sans surprise
Car il peut nous sembler que ses jours se suivent et se répètent
Se suivent, se répètent et se ressemblent
Se suivent, se répètent et s'ajoutent les uns aux autres
Mais parfois... Parfois... La vie te surprend, te renoue, te secoue
Et les vagues de son agitation te submergent d'émotions
L'action succède au calme, le silence est recouvert par le vacarme
Les choses se bousculent, tout va presque trop vite, te laissant peu de temps de réflexion
Les éclairs de la vie foudroient la monotonie de ton existence
La tempête de la vie dévaste tes habitudes
Tandis que son vent désoriente tes points de vue
Car la vie pour nous, ce sont les changements:
On aime, on aime plus, on se sent bien, on se sent mal
Du bien-être, on passe au mal être, des pleurs, on passe à la joie
De la joie aux larmes de tristesse, Puis des larmes de tristesse aux larmes des éclats de rire :

La vie quoi


La vie n'est pas la même pour tous... à bas la démagogie. Non, on ne nait pas tous égaux
On ne s'engage pas dans la bataille de la vie avec les mêmes armes

Car la vie c'est...


Les pauvres et les riches, les beaux et les laids
Les gens drôles, intelligents, captivants, brillants!
Et les gens vides, insignifiants, qui semblent n'avoir rien à nous apprendre
Peut-on parler de vie sans parler d'amour
Mais, peut-on parler d'amour sans parler de souffrance?
Non, excusez moi, dans amour c'est vrai qu'on peut aussi entendre confiance, soutien et consolation
Pourtant on s'aime, on se déteste, on s'aime, on se déteste
On se quitte, on se rattrape, on se rattrape...
Mais on s'aime plus
On se quitte on se rattrape, on se rattrape on se quitte, alors qu'on s'aime encore
On se quitte, on se rattrape, on s'aime, on se déteste, pour finalement admettre que la vie c'est...

Nous deux, nous deux


La vie c'est les rencontres et les ruptures
Les liens qui se fragilisent, rongés par le temps
Les ex-amis qui deviennent nouveaux ennemis
Et dont la préoccupation première est de nuire
La vie c'est des sourires hypocrites
Des poignées de mains peu sincères
Des "je t'aime" sans profondeur
Des au revoir qu'on souhaiterait secrètement être des adieux...
La vie c'est... Ce qui est vu et ce qui est caché


Alors ma vie c'est la solitude
Le repli sur moi même dans la tour des sentiments
Car la vie c'est...
La peur, la peur d'être seul
La peur de ne pas être aimé, la peur de mourir
La peur d'échouer, la peur de l'inconnu
La peur des blessures physiques et morales
Une peur se greffe à une autre, qui elle même se greffe à une autre
Et finalement on peut passer toute une vie à avoir peur
Et ça c'est dramatique

La vie c'est...

La vie c'est...


La vie c'est les regrets, cette impression d'avoir manqué le coche
D'avoir mal agit jusqu'à éloigner les plus proches
La vie c'est ces tournants, qu'on prend délibérément
Ou involontairement, ou inconsciemment qui nous amènent aux tourments
La vie c'est cette angoisse qui nous paralyse, perturbe notre analyse
Et c'est là que... la vie nous dévoile nos faiblesses
Elle nous apprend que seul, on est pas grand chose et qu'au fond la vie, c'est ...

Les autres


La vie est comme une jeu d'échecs: parfois, une partie très serrée, entre nous et nos pulsions
La vie c'est le temps qui passe, vieillir, perdre sa jeunesse, mûrir, perdre son innocence
Plus on vit et plus nos yeux s'ouvrent sur la réalité de cette vie
Et aucune fiction n'est plus intense, plus douloureuse que le film de cette vie...
Et oui, vivre, c'est se rapprocher sûrement de la mort


Il y a tant des choses à dire sur cette vie
Que je pourrai noircir des kilomètre de pages blanches
Car la vie, certains meurent, sans en comprendre le sens
Comme si la vie était une question sans réponse


























Kery James




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Lien à La Vie C'est:


La Vie C'est



viernes, julio 12, 2019

Whose Fault Is It


I wanted to make a film
I did it, I didn't wait for Canal +
I didn't wait for an arts grant
I was tired of seeing the same peopleGrab our stories
So I wrote my own screenplay
That depicts our lives
I didn’t want my hands idle
I counted on my talent
I'm not "a son of"
It's only my determination that has long arms
I had to work twice as hard
As those with half the talent I have
In France it's normal for an African
Do you ask me whose fault is it?
As far as I'm concerned, I wasn't born
To build someone else's dreams
I carry my own victories and failures
I am not a slave
The French state is not my master

However the French state keeps abusing you
And you maybe get by
It's just crumbs
To make you believe that if you failed it's because you're stupid
Because the stone that the builder rejects
Will end up in the window
Only one film by Kery James
Two hundred by shitty yupies
Wow, you did it all alone
You see what I mean all alone
Poverty, how many are below that line
Since the state had the good idea
To get rich off immigrants
To fence them the neighbourhoods
Where the middle class committed suicide

But compare those neighborhoods
To what our parents fled from
The Bois-l'Abbé projects are luxurious
For someone fleeing Haiti
When I see those with more
I remember those with less
As far back as I can remember
I've never seen mom complaining
Do you know where we come from?
Me I did it all alone
Did you understand all alone, huh?
Below the poverty line
The suburbs aren't alone
The countryside is abandoned
The misery is also rural
I know sympathetic whites
For whom life is brutal

The whites suffer too, thanks
I didn't see the news
The slums have worn the yellow vest for twenty years
Nobody gives a damn
France is in denial
A mix of ignorance and contempt
Don't talk about ethnicities
I have uncles who think Africa is a country
I know the neighborhoods seen by those

Who would never set foot there
Who talk about them at every meal
Never dream of going to see the facts
I was raised like: "Don't hang out with those people, you'll get mugged"
Myths and legends on TV
Must integrate without mixing
Trouble without counter-example
The future will be your present
No colonies without consequences
Anti-white racism
So much complacency
Believe me, I know that France.
I'm not saying everybody's bad.
I say that fear and neglect
Make a nasty population

There's racism in France, who are you telling that to?
I wrote "Letter to the Republic"
You, where were you?
We don't change things
By just stating findings
Submit or act
I'll tell you like it is
Life is a question of choice!
Neither left nor right
But if our brothers don't find work
What can they do
Besides starting their own business?
You observe the world cross-eyed, you're naive
You still believe in SOS Racisme
And protests

I'm not naive, I'm betrayed
I no longer believe what I was taught
Equality, homeland
Oh yeah?
Are you the one who choses, start your business
Who's enriched on your credit?
Get in the system or perish
Forget your dreams in City Hall
As long as they talk about elites
They say you can get by if you deserve it
But you deserve to get by
It's just a technique
The state wants to put you to sleep
And play the slum lords
The only model model of success
Theirs based on dough
If they help the youth to become the old like them
You can hit the jackpot.
You won't beat the casino.
At its own game
Pyramid scheme the money rises
The shit stays at the bottom
I'm not saying everybody is on the plot
I'm saying they don't rock the boat

I have brothers who're gone
I don't romanticize les projects
Because I was raised in the weeds
I've seen guys full of vices
Smoking a guy
Which their mother considered to be
Like their own son
A bullet in the head, violent death
Is it the state that pulls the trigger?
As in the northern projects
We end up getting used to it
We never needed the state
To fill our cemeteries

Blundering police
No security nets
Identity control
At the age when you don't know who you are
End up glorifying inglorious things
Growing up in the fire
There are more obstacles
And they are more dangerous
Play with your life
Drug trafficking to "sons of"
Locked up so they can escape to a party
You're just a pawn in their little game
The politicians, only glory motivates them
How can we believe otherwise when the presidents ----
Showbiz chicks

In showbiz
How many slum kid millionaires
Who struck the word "solidarity" from their dictionary?
We've made some cash
Huh, how much?
How many entrepreneurs?
How many stars have the slums produced?
But success makes them amnesiacs
The fear of losing what they think they own, paraplegics
How many?
How many dares to protest?
How many dare to face them when they tar us in their newspapers?
Whose fault is it?
I don't try to deny the problems
But I don't count on the State, me.
I count on us
Whose fault is it?
That question belongs to the past
I have only one question
What are we doing?!














  












Kery James, Orelsan

Translated by Pabellón de Palabras*

*We respected the most as possible the english subtitles of the video







Link to the song with English and French subtitles:


Whose Fault Is It?



jueves, julio 11, 2019

À Qui La Faute ?


Je voulais faire un film
Je l'ai fait, je n'ai pas attendu Canal +
Je n'ai pas attendu le CNC
J'en avais marre de voir les mêmes
s'emparer de nos récits
Alors j'ai écris mon propre scénario
Dépeint nos vies
Je ne suis pas resté les bras ballants
Je n'ai compté que sur mon talent
Je ne suis pas " un fils de"
Il n'y a que mon détermination qui ait le bras long
J'ai dû en faire deux fois plus
Que ceux qui ont deux fois moins de talent que moi
En France c'est normal pour un Africain
Tu me demandes à qui la faute ?
En ce qui me concerne je ne suis pas venu au monde

Dans le but de bâtir les rêves d’un autre
Je porte mes victoires et mes échecs
Je ne suis pas un esclave
Je n’ai pas l’Etat français pour maître

Pourtant l’Etat français continue de vous la mettre

Et tu t’en sors peut-être
Ce n’est que des miettes
Pour mieux te faire croire que si tu as échoué c’est que t’es bête
Parce que la pierre que le bâtisseur rejette

Finira dans la fenêtre
Un seul film de Kery James

Deux cents faits par des bobos de merde
Woh, tu t’en es sorti tout seul

Tu vois ce que je veux dire tout seul
Pauvreté, combien sont sous le seuil

Depuis la bonne idée de l’Etat
De s’enrichir sur les immigrés
De leur refourguer les quartiers

Où la classe moyenne se suicidait

Mais compare ces quartiers

À ce que nos parents ont fuit
Le Bois-l’Abbé c’est le luxe

Pour quelqu’un qui vient d’Haïti
Quand j’observe ceux qui ont plus

Je me rappelle de ceux qui ont moins
D’aussi loin que je me souvienne

Je n’ai jamais vu maman se plaindre
Sais-tu d’où l’on vient ?
Moi je m’en suis sorti tout seul
T’as bien compris tout seul

Hein ?
Pauvreté sous le seuil
Les banlieues ne sont pas les seules
Campagne à l’abandon

La misère est aussi rurale
J’en connais des petits blancs

Pour qui la vie est brutale

Les blancs souffrent aussi, merci

Je voyais pas les news
La banlieue porte un gilet jaune depuis vingt ans

Tout le monde s’en bat les couilles
La France est dans le déni

Mélange d’ignorance et de mépris
Parle pas d’ethnies

J’ai des oncles qui croient que l’Afrique c’est un pays
Je connais les quartiers vus par ceux

Qui n’y mettent pas les pieds
Qui en parlent à tous les repas

N’envisagent même pas d’aller voir les faits
J’ai grandi dans : « Traîne pas avec ces gens tu vas te faire agresser »
Mythes et légendes à la télé

Faut s’intégrer sans qu’on se mélange
Galère sans contre-exemple

L’avenir sera ton présent
Pas de colonies sans conséquences

Racisme anti-blancs
Tant de complaisance

Crois-moi je connais cette France
Je ne dis pas que tout le monde est mauvais

Je dis que peur et négligence
Rendent une population méchante

Il y a du racisme en France à qui le dis-tu ?
J’ai écrit « Lettre à la République »
Toi, où étais-tu ?
On ne fait pas bouger les choses

En dressant seulement des constats
Subir ou agir

Je vais te le dire cash moi
La vie est une question de choix !
Ni de gauche, ni de droite
Mais si nos frères ne trouvent pas de taf
Qu’est-ce qu’ils peuvent faire

À part monter leur propre boîte ?
T’observes le monde avec un strabisme, t’es naïf
Tu crois encore à SOS Racisme

Et aux manifs

Je ne suis pas naïf, je suis trahi

Je ne crois plus ce qu’on m’a appris
L’égalité, la patrie

Ah oui ?
Est-ce que c’est toi qui choisis, montes ta boîte

Qui s’enrichit sur ton crédit ?
Rentre dans le système ou péris

Oublie tes rêves dans un hall de mairie
Tant qu’ils parleront d’élite

Ils disent que tu peux t’en sortir si tu le mérites
Mais tu mérites de t’en sortir

C’est qu’une technique
L’Etat veut t’endormir

Et jouer les marchands de sommeil
Un seul modèle de réussite

Le leur basé sur l’oseille
S’ils aident les jeunes à devenir des vieux comme eux
Tu peux toucher le jackpot
Tu battras pas le casino

À son propre jeu
Système en pyramide l’argent monte

La merde reste en bas
Je ne dis pas que tout le monde est dans le complot

Je dis que ça ne les dérange pas

J’ai des frères qui sont partis
Je vois pas la téci en rose

Car j’ai poussé parmi les orties
J’ai vu des mecs remplis de vices

Fumer un type
Que leur mère considérait pourtant

Comme leur propre fils
Balle dans la tête, mort violente
Est-ce l’Etat qui appuie sur la détente ?
Comme dans les quartiers nord

On finit par s’y faire
On n’a jamais eu besoin de l’Etat

Pour remplir nos cimetières

Bavures policières

Pas de filets de sécurité
Contrôle d’identité

À l’âge où tu sais pas qui t’es
Finir par glorifier des trucs peu glorieux
Grandir dans le feu

Il y a plus d’obstacles
Et ils sont plus dangereux

Mets ta vie en jeu
Trafic de stup à des « fils de »

Enfermés pour qu’ils s’évadent en soirée
T’es qu’un pion dans leur petit jeu

Les politiques, il n’y a que la gloire qui les motive
Comment croire le contraire quand les présidents ----

Des meufs du showbiz

Dans le showbiz

Combien de banlieusards millionnaires
Ont banni le mot solidarité de leur dictionnaire ?
De l’oseille on en a pris

Hein combien ?
Combien d’entrepreneurs ?

Combien de stars la banlieue a produit ?
Mais le succès les rend amnésiques
La peur de perdre ce qu’ils croient posséder, paraplégiques
Combien ?
Combien osent monter au créneau ?
Combien osent leur faire face quand ils nous salissent dans leurs journaux ?
À qui la faute ?
Je n’essaie pas de nier les problèmes
Mais je ne compte pas sur l’Etat, moi

Je compte sur nous-mêmes
À qui la faute ?
Cette question appartient au passé
Je n’ai qu’une interrogation, moi
Qu’est-ce qu’on fait ?!


















Kery James, Orelsan







Lien vers la chanson avec des sous-titres en Anglais et en Français :

viernes, noviembre 30, 2018

À L'Ombre Du Show-Business


À l'ombre du Show-Business
Combien de temps ? Combien de temps
Vont ils étouffer notre art ?
Combien de temps
Vont-ils se partager les Victoires de la Musique ?
On s'en fout on est réels nous, t'es fou toi
Ils tentent d'étouffer notre art faut être honnête
Ils refusent de reconnaître qu'en ce siècle les rappeurs sont les héritiers des poètes
Notre poésie est urbaine, l'art est universel
Notre poésie est humaine
Nos textes sont des toiles que dévoilent nos mal-êtres
Des destins sans étoiles
Nos lettres, photographies des instants
Deviendront des témoins chantant le passé au présent
Un piano, une voix tu vois
L'art des pauvres n'a besoin que de ça
Je rappe à la force des mots sans artifices
Moi c'est à force de mots que j'suis artiste
J'pratique un art triste, tristement célèbre
Car c'est à travers nos disques que la voix du ghetto s'élève
Mon rap est un art prolétaire
Alors les minorités y sont majoritaires
Mais comme tout art je pense
Que le rap transcende les différences
Rassemble les coeurs avant les corps
Faisant des corps des décors, mettant les coeurs en accord

Et si j’écrivais mieux que Lionel Florence ?
Issu de la 2ème France j’attends encore ma 1ère chance
Pardonne mon arrogance mais ils condamnent mon art en silence
Pendant que je pleure mes potes ont terminé leur dernière danse
Alors oui je suis poète dans le cercle des disparus
A l'ombre du Show-Business, mon art vient de la rue
Mon art est une pierre précieuse qu'on a recouvert de ciment
Que seul peut faire fondre les sentiments
Mon art est engagé, mon art à un sens
Mon art à une opinion, mon art est intense
Mon art ne s'excuse pas s' il vous gène
Car il apaise nos cœurs, c'est le cri des Indigènes
Oh que j'aime la langue de Molière, j'suis à fleur de mots, tu sais ;
Y'a une âme derrière ma couleur de peau
Et si je pratique un art triste, c'est que mon cœur est une éponge
On est rappeurs et artistes même si ça vous dérange

À l'ombre du show-business
À l'ombre du show-business

J'écris des poésies de larmes, des pluies de pleurs
Ils veulent tuer mon art mais mes œuvres demeurent
A l'ombre du show business mes vers sont des éclats
Qui rayonnent sur les cœurs, c'est pas grave s' ils m'écartent
J'ai grandi sur du verglas, où chaque chute peut être fatale
Dans le ballet des balles, dans le dialogue du métal
La France nous à mis de coté
Je l'ai écris ce qu'on ressent quand on est rejeté, sans pudeur je l'ai décrit, t'es fou toi !
Ça fait vingt ans qu'on chante la banlieue
Vingt ans qu'ils décrient nos écrits en haut lieu
Vingt ans qu'ils étouffent nos cris
Qui transcrivent les crispations des cœurs en crise
Et les conditions de vie de nos frères en prison
Vingt ans qu'on ouvre des fenêtres sur des avenirs sans horizons
Vingt ans qu'on pose nos mains sur des plaies ouvertes qui saignent le rejet
Car l'égalité des chances n'est qu'un projet


À l'ombre du show-business
À l'ombre du show-business
À l'ombre du show-business
À l'ombre du show-business


À l'ombre du show-business, faut être optimiste mon frère
Tous les grands mouvements ont soufferts
Les poètes sont morts de faim à l'ombre du show-business
Aujourd'hui ça serait peut-être même.... plus facile
Les portes sont fermées, verrouillées mais elle s'ouvrent petit à petit
Et plus tu y croiras, plus tu pourras
Plus tu réussiras à l'ombre du show-business
Aujourd'hui ça sera peut être plus .. simple
Parce que y'a toute une jeunesse qui te suit mon frère
À l'ombre du show-business, le soleil peut se lever..
.












Kery James

Vivre Ou Mourir Ensemble


Il est naturel d'avoir peur, de là naît le courage
Comment rêver en couleur quand l'futur n'annonce que l'orage
Le bonheur que l'on bricole disparaît dans la grisaille
Que nos espoirs s'isolent de la folie qui les cisaille
Ensanglantées d'amertume, des journées de ténèbres
Aux aurores teintées de brumes, exhume des rancunes funèbres
Une chorale de sanglots, chantonne nos afflictions
Transporte nos fardeaux, fredonne nos désolations
La haine nous fait du pied, nous propose une danse
Mortelle et rythmée, au tempo de nos vengeances
Si les rêves de paix, sommeillent certainement en chacun
On peut perdre son humanité dans un labyrinthe de chagrin
Comment raisonner, face aux soldats de la démence
La peur nous fera prisonnier des ennemis de la clémence
Architectes de la destruction, maçons de l'horreur
Cultivateurs d'abomination, qui confondent beauté et laideur
Mémoire et aigreur, désir de justice et fureur
Tirent sur la foule des balles aussi aveugles que leur cœur
Plongés dans l'excès, noyés dans la vanité
Les plus ignorants se croient l'élite de l'humanité
Les folies de la colère, nous révèlent à nous-mêmes
On n'sait c'que l'on tolère, qu'une fois face à l'extrême
Un seul tonnerre de violence, assourdit nos beaux discours
Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour
C'est le jeu de la division, du commerce, de la terreur
Comment faire sombrer la Nation dans la déraison puis l'horreur
Des chefs d'orchestre sordides, instrumentalisent nos peines
De piètres cupides qui détestent plus qu'ils n'aiment
Ceux qui désirent l'affrontement, souvent ignorent sa réalité
Leur arrogance n'a d'égal que leur lâcheté
Ils soufflent sur des braises, planqués dans leur confort
Nous chantent la Marseillaise tant que la mort reste inodore
Ils pensent la guerre, mais ne porteront jamais le treillis
Quand on manquera de cimetières, ils fuiront le pays
Le laissant livré à lui-même, à feu et à sang
Derrière les couleurs du drapeau se cachent ces ennemis de la Nation
Semeurs de troubles, fourbes, névrosés
Cracheurs de venin au cœur sclérosé
Racistes décomplexés qui conceptualisent la haine
Mais même les Nazis avaient leurs propres intellectuels
Tirons des leçons du passé, y'a même pas 100 ans l'impensable est devenu vérité
Leurs paroles mettent des mots sur ce que leur cœur souhaite en secret
Ils n'se sentiront apaisés que lorsque les musulmans seront traqués
Lorsque les musulmans seront brusqués, persécutés pour leurs choix
Lorsque les musulmans seront parqués, exécutés pour leur foi
Ils veulent nous plonger, dans une guerre totale sans lendemain
En cela les terroristes et eux, poursuivent le même dessein
À bout d'souffle, la France est en apnée
Maintenant on s'rend compte à quel point précieuse est la paix
Faut-il perdre un bienfait pour en apprécier la valeur ?
Faut-il s'approcher du feu pour en constater la chaleur ?
Dans c'monde globalisé, Bagdad n'est plus si loin
Et nous n'avons qu'effleuré l'horreur de leur quotidien
Brutal est le réveil de nos années d'insouciance
Combien de peuples s'éveillent, chaque jour sous l'état d'urgence
Emplis de compassion, quand la terreur nous assiège
On a d'autres préoccupations que de jouir de nos privilèges
De la Libye à la Syrie, ils reproduisent les mêmes erreurs
Leur politique extérieure nous fait saigner de l'intérieur
Expansion guerrière, à peine maquillée
Ambitions pécuniaires, sous couvert d'humanité
Condamnations arbitraires puis silences injustifiés
Utilisation vulgaire du concept de liberté
Pour la survie des vôtres, est-c'que la mort des autres est vitale ?
Des frappes chirurgicales, ah bon ? Sur un hôpital !?
Comment condamner ici, tout en finançant là-bas ?
Nous sommes otages de vos jeux de pouvoirs que vous faites passer pour des combats
Du sang sur les mains, du pétrole dans la rétine
Les prétendus droits humains, chaque jours ils les piétinent
Soutiennent ceux qui les combattent, combattent ceux qu'ils soutiennent
Démagogues bureaucrates, politique schizophrène

La haine nous colle comme une ombre
Depuis qu'les faucons tirent sur les colombes
J'essaie encore de me montrer aimant
Un sain d'esprit gouverné par des déments
On n'a plus pied dans cette mer de sang
Nos désirs de paix nagent à contre-courant
La pluie a beau tomber sur les cœurs asséchés
On voit rarement fleurir les rochers
La paix n'est qu'un cessez l'feu
Car certains rient de c'qui nous émeut
Pendant qu'les fous tailladent des innocents
Je m'évade dans le sourire d'un enfant
Chacune de nos nuits attend son soleil
Faut-il que l'on meure pour quitter le sommeil ?
On n'a plus l'choix et il me semble
On doit vivre ou mourir ensemble












Kery James


sábado, noviembre 17, 2018

Constatación Amarga



Estoy cansado, ya tuve suficiente de combatir a los míos. No me sorprendería si me matan con sus propias manos. Nosotros... ver para creer, pero me temo que ese nosotros es apenas una ilusión: todos son adeptos a su propio camino. Nadie nos respeta y creo saber por qué: somos mezquinos y estamos divididos. Nos dejamos engañar, ni siquiera formamos una comunidad por estar preocupados por la necesidad. Seremos todos miopes, incapaces de ver más lejos? No queremos el beneficio, queremos la ganancia sin importar si se destruye el interés común. 



Vivimos inconscientes de los desafíos. Y contra nuestra voluntad, los medios de comunicación nos montaron en el juego. Manipulados como peones, todo el mundo cuenta con nuestra división. Sufrimos la xenofobia, somos incapaces de organizarnos en lobby. Siempre seremos mendigos a las puertas de su mundo mientras creamos que el respeto se mendiga. El respeto se impone y la lucha es económica. Observa la comunidad asiática. Nosotros hacemos mucho ruido y pocas cifras, damos pocos golpes y recibimos muchas bofetadas. 

Impunemente, los medios de comunicación nos difaman porque son conscientes de que insultarnos no comporta ningún riesgo para ellos. No intimidamos a nadie, somos el hazme reír de todos. Y nuestros motines se celebran lejos del Elíseo. Aparte de quemar algunos coches de pobre gente como nosotros y de sabotear nuestras propias estructuras, ¿dónde está nuestra Revolución? ¿dónde está nuestra evolución? Llevamos en Francia varias generaciones y dónde estamos?

Aunque duela, es necesario reconocer que estamos abajo en la escala social. Somos los más apuntados por la mira de los medios de comunicación, entonces explícame por qué somos los más divididos. Nos quejamos del racismo pero también somos racistas: son ellos contra nosotros pero sobre todo somos nosotros contra nosotros: argelinos contra marroquíes, marroquíes contra tunecinos, antillanos contra magrebíes, magrebíes contra africanos, turcos entre sí... 

Hasta en las mezquitas nuestros corazones se han dividido porque cada uno quiere dirigir, cada uno quiere dominar y cada uno evita considerar la posibilidad de que lo mejor sea paquistaní. Podemos plantearnos la cuestión: ¿quiénes son los más racistas? Sólo hace falta observar los problemas que plantean los matrimonios mixtos. No podemos reprochar a otros lo que también hacemos. 

Pongo el dedo en la llaga, es normal que este texto incomode. Jamás habrá evolución sin un profundo cuestionamiento. ¿Hay alguien más loco que un loco que cree tener la razón? 

¿Debo precisar mi punto de vista? Mientras nos tomemos por lo que no somos, podremos correr en todos los sentidos, pero jamás daremos un solo paso. La pobreza no puede excusar el comportamiento incivilizado. La agresividad constante y los insultos, a fin de cuentas, son usados por aquellos que nos hacen pasar por incultos. Sólo favorecen a los que nos odian: Nos señalan como el problema y por ello nos difaman. Comprende que sirves de idiota útil mientras no tengas ninguna visión. ¿Si no te gusta ser golpeado, por qué extiendes el bastón?

Quieres derribar el sistema? Vomita la píldora y comienza a refutar su manipulación. Para que una rebelión triunfe, debe ser pensada. Además, no se conduce una revolución con los pantalones abajo. Pero los nuestros que entran a la política nos traicionan: se complacen con el papel del Árabe o del Negro de servicio. Basta poco para corromperlos, no es que el sistema los confunda. Servimos de trapero sólo cuando nos arrastramos. Perdiste y estás perdido cuando esperas ser alguien negando tu identidad. Sufren de un mal perdurable porque la traición es desechable. Y cada traidor se sienta en un asiento eyectable.

Al mismo tiempo los nuestros que triunfan se ven forzados a huir antes de que la envidia los azote porque en el corazón de los envidiosos y a los ojos de los incapaces el éxito te hace culpable. ¿Es una excusa para justificar el egoísmo y escapar del pasado en Lexus?

Difícil de tender la mano sin hacerse cortar el brazo. ¿Pero si no me ocupo de los míos, quién lo hará? Pasa que en nuestra casa el éxito también conduce a un callejón sin salida porque los últimos quieren matarte para ser primeros. Y a tus hermanos desaparecidos, a los que continúas llorando, no fueron los polis quienes los mataron. Somos las primeras víctimas de nuestra propia violencia, prueba de nuestra profunda ignorancia. Nos matamos por el hash, por la coca o por el dinero. Y pronto nos mataremos por una tiradera. 

Necesitamos solidaridad si queremos la esperanza de un día superar la precariedad. No sólo detestando a otros uno crece, en tu espejo ves a veces a tu peor enemigo. 

Jamás seré su líder. No tengo la virtud, ni el valor, ni el rigor. Si tengo un mérito, es el de haber intentado. Y si tengo una pretensión, es la de amarlos. Y aquel que ama no engaña. Dibujo un retrato sombrío pero sólo describo lo que veo. Aterriza, deja que tus ilusiones zarpen al mar. Cuando tus ojos se abran, al igual que yo harás esta constatación amarga 

Esta constatación amarga, esta constatación amarga, esta constatación amarga...

Necesitamos solidaridad si queremos la esperanza de un día superar la precariedad. No sólo detestando a otros uno crece, en tu espejo ves a veces a tu peor enemigo. Todos son adeptos a su propio camino. Nadie nos respeta y creo saber por qué: somos mezquinos y estamos divididos. Nos dejamos engañar, ni siquiera formamos una comunidad.

Necesitamos solidaridad si queremos la esperanza de un día superar la precariedad. No sólo detestando a otros uno crece, en tu espejo ves a veces a tu peor enemigo. Todos son adeptos a su propio camino. Nadie nos respeta y creo saber por qué: somos mezquinos y estamos divididos. Nos dejamos engañar, ni siquiera formamos una comunidad.

















Kery James

Versión al español de Mauricio Alejandro Moreno




martes, noviembre 13, 2018

Canallas


¿Has tenido suficiente, eh? Has tenido suficiente de esta partida de canallas. Te vamos a quitar ese peso de encima. 



¡Canallas!
Deberíamos usar una aspiradora con ustedes. Cuando el pueblo despierte la van a pagar caro

¡Canallas!

Sentimos que votar es escoger de entre ustedes al próximo estafador

¡Canallas!
Republicanos o PS. Guárdense sus promesas en su bolsa marca Hermès
¡Canallas!
Ustedes nunca conocieron la precariedad. Ustedes viven alejados de nuestra realidad 

¡Canallas!
La gente lo piensa, yo lo hago música. Y para aquellos que todavía lo ignoran, yo lo hago público. No apoyo a ningún partido, marcho en contra de sus trucos. Sus programas electorales son sólo villancicos


¡Canallas!

Escogemos a los mismos y empezamos de nuevo. Las mismas promesas, las mismas mentiras. Los mismos con el tesoro, los mismos que se hunden. Los mismos en apuros, los mismos que se regodean


¡Canallas!
Los mismos mentirosos trafican las mismas cuentas. Los mismos ayudantes al servicio de los mismos peces gordos. Los mismos hijos de pobres son encarcelados. Los mismos hijos de burgueses son formados para regir. Esperamos que un hombre del pueblo emerja, pero es raro encontrar un candidato con bolsillos impecables.

Mi aversión al sistema permanece intacto. ¿Cuál de ellos puede tirar la piedra sobre Cahuzac? ¡Canallas¡Claude Guéant, Canalla! ¡Balkany, Canalla! ¡Jean François Copé, Canalla¡Philippe Bernard, Canalla! ¡Harlem Désir, Canalla! Alain Juppé, Canalla!

Ellos, todos los citados, han sido condenados: los ciudadanos que hacen negocios como endemoniados


¡Canallas!
Ustedes fueron confrontados por el grupo TándemY siguen haciendo lo mismo con Francia, hasta desangrarla, hasta que se quiebre como Grecia o Italia. Ustedes han lastimado el país hasta la agonía

¡Canallas!

¿La acumulación de mandatos hasta dónde irá? ¿Es esta la acumulación de salarios que ustedes desean?

¡Canallas!

Como toda la Francia de abajo, no creo más en los políticos. Continúo el combate, creo en el despertar ciudadano
¡Canallas!
Para cambiar las cosas se necesita querer hacerlo, pero ustedes no tienen una causa honda, sólo buscan poder

¡Canallas!
Ustedes hacen política sin convicción, a veces hasta lo hacen para evadir la prisión
¡Canallas!
En traje de corbata son los verdaderos bandidos. Ustedes ya no creen en nada, ya nadie cree en ustedes
¡Canallas!
Hay que observar las tasas de abstención, no se puede tomar tanto a la gente por idiota, cuidado
¡Canallas!
¿Sienten el viento girar como sus chaquetas? Entre ustedes y la calle, hay más que el CRS
¡Canallas!
Sin aliento, su sistema está en un punto muerto. Al tratar de resistir, es un entuerto
¡Canallas!
Ustedes son elegidos para una tarea, pero no la llevan a cabo: ustedes hacen lo contrario, de cabo a rabo. Esto no les molesta

¡Canallas!
Y si el pueblo tiene la idea de rebelarse, ustedes disponen de un ejército de polis bien entrenados y fanáticos 
¡Canallas!
El diálogo social yace en un ataúd: los policías tiran del Flash-ball y puedes perder un ojo
¡Canallas!
Ustedes alimentan el fastidio a la policia pues la usan como arma privatizada.



El político, sea mujer u hombre (por el momento, posiblemente mañana habré cambiado de opinión) no sirve para nada, es un prestador de servicios... Estas putas deudas, que joroban a todo el mundo, que sirven a los pueblos en bandeja, que les ponen de rodillas, etcétera, no logramos salir de ellas, como tampoco de los políticos... uno no sale de ellas, putas deudas... ¡Porque el banco es más fuerte que uno!


¡Canallas!

Todo el mundo lo sabe, es evidente; ustedes están completamente sometidos a las finanzas
¡Canallas!
Ustedes votan las leyes que los burgueses les encargan. Después del 49.3 nada me asombra
¡Canallas!
Trabajamos más y ganamos menos. Esperamos justo la primavera europea
Cotizamos para jubilaciones que posiblemente jamás veremos: todo el dinero que se recauda ustedes lo retienen
¡Canallas!
A fin de cada mes en números rojos, uno tiene la impresión de ser esclavo del sistema bancario
¡Canallas!
Hasta los burgueses conocen el juego, gozan de paraísos fiscales mientras las pequeñas PYME se hunden bajo las cargas sociales

¡Canallas!
¡Radar, pagamos! ¡Peaje, pagamos! ¡Contaminación, pagamos!
¡Canallas!
¡Oh! ¿Qué hacen con todo ese dinero? ¿Qué hacía Eric Zemmour en una cadena pública?
¡Canallas!
Pagan para propagar su odio. Siembran semillas que el FN cosecha. Incluso frecuentan a Marine Le Pen. Cualquiera que combata al Islam puede sentarse a su mesa.
¡Canallas!
Incapaces de gobernar, ustedes dividen
¡Canallas!
Incapaces de unir, ustedes estigmatizan

¡Canallas!
Cegados por el poder, sus corazones están más velados que la cara de una mujer con velo
¡Canallas!
Sus supuestos principios laicos, no conciernen a la saudí en los Campos Elíseos. Para ustedes todo es negociable, todo es cuestión de dinero... están incluso dispuestos a entregar los suburbios a Qatar
¡Canallas!
Su juego es turbio
¡Canallas!
Su discurso es doble

¡Canallas!
En el país que se dice de los derechos humanos
¡Canallas!
El Estado de emergencia se hizo la norma. Y ustedes pretenden enseñarle al mundo entero a imponer la democracia a golpes de mortero.
Sin piedad ustedes asesinaron a Gaddafi ¿Hoy en cuál estado se encuentra Libia?
¡Canallas!
La gente lo sabe, yo le pongo música. Sus medios de comunicación lo callan, yo lo hago público.

Les hago frente como un pillo del Minguettes. ¿Es esta la clase de texto que puede valerme una ficha S?
No doy el brazo a torcer. No me bajo el pantalón, la cabeza en alto, soy íntegro.
Hago Hip hop. Ustedes le llaman música negra.

Soy independiente, nunca me verán poner un pie en Skyrock (jamás, jamás).  No les gusta lo que soy, lo que defiendo, lo que visto.
Es recíproco
Hicieron del R-A-P un travesti. Soy uno de los sobrevivientes
Ensalzaron la mediocridad. Hicieron un Hip Hop de etiqueta. Promueven clashes para dividirnos y mientras esto sube la audiencia podemos imaginar que cuando un rapero se haga matar, organizarán un concierto en nombre de la paz: ¡Sí, claro!
Compongo música contestataria. Ustedes venden espacios publicitarios
¡Canallas!
Me sacrifiqué por mi hermanos menores, pero ustedes se han servido de cosas que los llevan al cementerio
¡Canallas!
Dinero y violencia en sus listas de reproducción. Ustedes embrutecen a los míos y eso le place a las élites.
¡Canallas!
Se servieron de mí, me serví de ustedes. Pero ya no los necesito para que mi mensaje llegue a más gente: tengo un público que me sostiene
Hice cosas, el pueblo se acuerda
La gente lo vomita, yo lo hago público
Nada ha cambiado desde Carta a la República.















Kery James

Versión al español de Mauricio Alejandro Moreno