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viernes, septiembre 13, 2024

Comme Vous



La difference est une richesse qui n'apparait qu'aux esprits clairs.




Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui


Je viens d’un pays où l’air est le même qu'ici
Où la vie a le même prix, où les jours sont les mêmes qu'ici
Où les parents aiment leurs gosses aussi, cernés par les même soucis que les vôtres
Le toit et la santé : c’est ce qu'on cherche pour les nôtres
Ne jugez pas, vous n’savez rien de mon histoire
Pleins de craintes et de rêves, les miens ont quitté le perchoir un soir
Je viens d’un peu partout mais c’est chez vous qu’je suis tombé
En fait, je ne suis que le fruit de deux arbres déracinés
J’vois ma couleur comme un signe extérieur de richesse
D'autres n’y voient qu'un défaut ou pire, une divine maladresse
Mes cris diffèrent mais mon cœur lui bat à la même vitesse
Ma différence me stresse lorsque vos regards m'agressent
Ma culture vous dérange pourtant nos anges ont les mêmes ailes
Lorsque l’un d'eux s'envole trop tôt, nos larmes ont les même sels
Je n'suis pas plus différent d’vous que vous de moi en fait
Et j’attends le moment où vous cesserez de ne voir que ma tête
Ma différence n'est pas dissimulable, elle vous accable
Et vous la pensez responsable du moindre mal
Jeter le blâme sur l’étranger, c’est devenu chose banale
Et puis pour vous, j’suis qu’un rappeur ou un dealeur de came
Est-ce que mon fils devra subir cette même connerie humaine
Jusqu’à se lever un beau matin en se craignant lui-même ?
Moi je lui explique que sa couleur est un cadeau de là-haut
Qu'il garde à l'esprit que le noir c’est beau


Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui


D'où je viens fiston, y’a pas de nantis, de grosses payes, le rap : notre gospel
Tu peux m’tourner le dos, ça va, ça sera pas une grosse perte
On chante pour les sots, la pop c’est pour les grosses têtes
C’est ça, on trimbale en grosses caisses pleines de grosses fesses
Ta Kate, on la trouve moche, c’est vrai selon nos goûts, nos préférences
Vos critères sont pas nos références
Nos routes vers l’école étaient truffées de grosses teignes
Tu brilles dans ton bureau, sur leurs trottoirs, t’es qu'une grosse merde
Comme si on jactait un français de la brousse
C’est eux qui fourrent les gens avec le français du Larousse
Seb, le talent balançait dans une grosse benne
En quatrième, ils commencent à dégommer toutes les grosses bêtes
Réorienter, range tes rêves, t'es vigile
Là tu piges que t'es pas né en chemise Vichy
C’est la vie frangin, violent déluge de grosses beignes
Hypocrites, devant le fric ils se prosternent
Quand j’pense qu’ils osent commenter nos vécus
Nos lyrics ont les cheveux bien trop crépus
Arc-en-ciel, mosaïque de visages, on n’vise pas la Visa
Troisième génération, notre présence est toujours bizarre
J’dis pas j'en bave plus, la souffrance, c’est pas un concours
J'veux baiser personne puis c’pays, c’est pas un bon coup
Certains ont eu les monts, la mer ou le bayou
Nous on a eu les emmerdes élevés parmi les voyous
Heureusement j’rappe, j'aurais braqué ces fiottes au poker
J'viens pas de Neuilly, j’suis d’une famille de dockers
On demande rien, juste c’qui nous revient
La paix pour ce qu'on a construit de nos deux mains


Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui












I Am




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Comme Vous


jueves, agosto 29, 2024

Les Raisons De La Colère



Si tu pouvais voir ce feu qui brûle dans mon thorax
Ma vie je la dois au rap, je la dois à l'orage
J'ai pas eu le parcours de petits cons dans la hype, non
Adolescent j'étais pas le king de la night, non
J'avais mon groupe c'était l'Criminosical
On traînait près des bars à pute à deux pas du Pussycat
J'ai embrassé la nuit sur ses lèvres
Et la rue m'a pris par la main
Elle a fait de moi un putain de bon élève
Debout jusqu'à la fin
J'ai pris les blocs qui m'entouraient
Au fil de l'épée avec mes mains comme Saladin
Pourquoi confier mes secrets
Dans le boulot tête claire
Mon imagination je laisse faire
J'écris mes BO des cages à lapins
Au jour le jour mes traits s'allongent sur la feuille
Non je pense toujours pas à demain
Je suis ce que le rap a créé de plus solide
Tu te pètes le dos sur deux pignons d'olives
Y'a pas d'amour ici, cette guerre à plein régime
Régie par les lois du bitume qu'importe les origines
J'ai du rater un truc "Peace, Love et Having fun"
Sont devenus "Bitch Drogue et Heavy Gun"
Rares sont ceux qui ont des roses à offrir
Bienvenue à la table garnie au fish et aux frites
Où le sens de la vie s'est égaré dans la brume
Où les petits ne savent pas poser un nom sur un légume
Au cœur du pire ennui j'ai posé ma balise
Élaboré mon plan attendant que Dieu me l'avalise
Depuis dans c'pré où les vassaux me tolèrent
J'écris un peu tous les jours les raisons de ma colère


Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l'on marche est labourée par des molaires
Comprenez vous au moins les raisons de la colère?


J'ai toujours le feu depuis le jour où j'ai croisé sa route
J'ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes
On a voulu me parquer mais j'ai flairé le piège à loup
Et la passion m'a enlevé et élevé comme une louve
Grain de sel dans l'océan j'ai pas voulu me dissoudre
J'ai remonté le courant jusqu'à ce qu'une autre porte s'ouvre
Il me fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre
Par manque d'envie combien des nôtres croupissent dans les douves
Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée
Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés
Sans but, isolé, déçu, l'abandon les recrute
Et le vide les attend pour les faire rissoler
Je suis désolé
C'est pas ma faute si les esprits les plus durs
Commencent à vaciller sous le poids de leur bracelets
Du coup le monde s'arrête là au coin de la rue
Tellement sûrs d'échouer qu'au final ils n'essaient même plus du tout
Et ça tombe dans le facile, ça grossit les statistiques
Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques
Aucun exemple à l'horizon la place est désertique
Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes


A force d'entendre qu'on était bons à rien
Beaucoup ont fini par le croire
Quoi? Pourquoi je serre les dents?
Mais qu'est ce que tu veux que je fasse d'autre?


Je veux pas me faire avaler
Y'a une goutte d'avenir à glaner
Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler
Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées
Si je fatigue c'est le courage qui va me chaler, aller
Maintenant j'ai plus le temps, les aiguilles tournent vite
Et je veux pas finir par me dire que la vie c'était mieux avant
Je suis personne aucun être sur terre ne me fera taire
Sur ma feuille j'étale toutes les raisons de ma colère


Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l'on marche est labourée par des molaires
Comprenez vous au moins les raisons de la colère?




















I Am







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Les Raisons De La Colère



sábado, agosto 03, 2024

Avec Le Temps



Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage, et l'on oublie la voix


Le cœur, quand ça bat plus
C'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Faut laisser faire, et c'est très bien


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps, tout s'évanouit


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueules
À la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être, mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n'aime plus








Avec Le Temps & Pabellon de Palabras








Léo Ferré





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Avec Le Temps



lunes, julio 29, 2024

Viens !



Viens, viens !
Qui que tu sois,
Viens !
Que tu sois un infidèle,
Un idolâtre ou un païen,
Viens !
Notre couvent
N’est pas un lieu de désespoir.
Même si cent fois,
Tu as violé un serment,
Viens quand même !














Rumi


domingo, julio 21, 2024

Est‐ce Ainsi Que Les Hommes Vivent ?



Tout est affaire de décor
Changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore moi
Qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays


Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours?
Que faut-il faire de mes nuits?
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle?
Moi, si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien


Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître du Rainer Maria Rilke


Elle était brune et pourtant blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Et travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit, montent les civils
Remets du Rimmel à tes cils
Lola, qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril, à cinq heures
Au petit jour que dans ton cœur
Un dragon plongea son couteau


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus








Maurice de Vlaminck Vallée de la Seine à Meulan 








Léo Ferré



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Est‐ce ainsi que les hommes vivent ? sur YouTube:



jueves, abril 25, 2024

L'École du Micro d'Argent



L'École du micro d'argent (x7)

Assis en tailleur, voilà des heures que je médite
Sur ma montagne et je n'arrive pas à faire le vide

Je focalise sur le diaphragme, j'augmente mon énergie
Réveille la bête qui dans mon âme est tapie

Je viens de terminer ma préparation mentale
Ils vont goûter à l'incomparable style du Serval

Le souffle des quatre vents décuple ma puissance
De longs mois de travail ont exacerbé mes sens

J'ai créé un déséquilibre interne volontairement
Afin que le côté Yang soit le dominant

Les pieds solidement ancrés dans la Terre
Je tire les dernières forces de la nature mère nourricière

Je mène les troupes au combat pour défaire
Les guerriers en contre-plaqué de l'école du micro en bois

Notre bannière flotte au sommet du Tsunami
Annonçant fièrement la charge du micro d'argent

En plein cœur de la bataille
Je sème la terreur quand je frappe d'estoc et de taille

Je sens l'esprit du félin m'envahir
À ce stade seul le sang me procure du plaisir

Mes griffes gravent les couleurs de l'Empire
Plus grand que celui d'Alexandre dont je suis le défenseur


L'École du micro d'argent 
(x8)


Mon sabre scintille, je médite accroupi sous les branches d'un saule
Pleure, je défends l'honneur de mon école, fils

Le troisième œil scrute le terrain, la tactique
À pratiquer, pour balayer l'ennemi, statique

Physiquement, les déplacements furtifs
De l'essence de mon esprit élabore les bases de ma stratégie

Donc je me dresse dans des cliquetis, bardé d'armes
J'ai une armée entière sous le charme

Prête à mourir, à la gloire de mon étendard
J'ai rassemblé la clique des valeureux guerriers barbares

Dare-dare j'ai envoyé paître les lettres
Pourchassé les traîtres, selon l'enseignement de mes maîtres

Sans relâche, je crache des cendres
Et poursuivrai les massacres jusqu'à ce que le nom d'AKH soit légende

Car le soldat, guerrier alpha est adroit
Et lance l'assaut là, sur l'école du micro en bois

La bataille a débuté, tiens
Ce coup vient d'un expert à la guerre

Vaillant praticien des arts martiens
Délégué pour mettre un terme à ces horreurs
Tel est mon labeur, tu sais de qui je défends l'honneur


L'École du micro d'argent (x8)













I Am






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jueves, abril 11, 2024

L'Empire du Côté Obscur



Un escalier de fer
Un couloir étroit et obscur
Au fond de ce couloir une porte entrouverte
D'où nous parviennent les accords d'une musique
Qui en ce lieu paraît irréelle




C'est le côté obscur de la force

C'est le côté obscur de la force

C'est le côté obscur de la force


Le sombre monarque débarque et étale son pouvoir
La puissance de l'ombre s'installe

Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi

Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer

Là, tu deviens raisonnable, c'est bien, oui
Tombe sous le charme pour des meilleurs lendemains

Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie les petits Ewoks comme le vent balaie les feuilles 
mortes

Les indécis sont avertis
Qu'ils se méfient de la seule étoile qui se fond dans la nuit

Le Bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction

Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir

Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule

Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur au côté le temple,

N'aies pas peur, ouvre-moi ton cœur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité, pour toi il est l'heure

De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe?

C'est ta destinée, pourquoi vouloir lui résister?
Sans peine je ferai sauter les verrous de ta volonté

Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur


Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté

Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté obscure


Nous devons réunir nos efforts pour l'attirer vers le côté obscur de la force
Tu ne connais pas l'étendue de la force obscure
L'empereur te révélera la vraie nature de la force




Je suis le fils de Jaffar, le sale rejeton de Dark Vador
Un grand cador du maniement, le mic, j'adore

Adapter ma technique à la manière du caméléon
Sans pitié pour mater la rébellion

Millénaire, salive empoisonnée langue amère
Un Pilot V5 en tant que sabre laser

Quoi, ma conscience comme seule médaille
Je traque et j'étripe sans remords tous les chevaliers Jedi

La haine monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois ta main droite gantée de noir

C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le côté obscur de la force

Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la lune noire

Mars est l'empire, je lance mes troupes à terre
Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker

Petit présomptueux ne vois-tu pas le nombre déployé?
L'armée des ombres, tu seras éliminé

Au nom des forces mystiques qui habitent là
Dans mon cerveau, je ne donne pas cher de ta peau

Le souffle de la force est en moi
Le microphone crépite, crache des tas de flammes sur les "en bois"

Le fils de Dieu tremble mais lutte avec ses armes
Renverse les credos qui lui semblent

Erronés, brise les traîtres de la tête au péroné
Par la peur l'ennemi reste sclérosé

Longue vie au règne de la nuit
D'une théorie qui renverse les croyances établies

(Luke, aide-moi!) Idiote, il est trop tard!
Tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de noir

Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur de l'empire du côté obscur


Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté

Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté obscure


Fais ce dernier pas en direction de la force obscure
L'empereur te révélera la vraie nature de la force
Comprends-tu maintenant ce qu'est la force obscure?
La force? Oui, la force















I Am




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L'Empire du Côté Obscur sur Youtube:

L'Empire du Côté Obscur





viernes, marzo 15, 2024

Ces Gens-là



D'abord...
D'abord, y'a l'aîné
Lui qu'est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom, Monsieur, tellement qu'il boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien d'ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui s'prend pour le roi
Qui se soule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve au matin
Dans l'église, qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui bal-bu-tie
Et qui a l'œil qui divague…
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'pense pas, Monsieur
On n'pense pas
On prie


Et puis, y'a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Qu'est méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
À des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville, enfin, d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses p'tites affaires
Avec son p'tit chapeau
Avec son p'tit manteau
Avec sa p'tite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qu'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'vit pas, Monsieur
On n'vit pas
On triche


Et puis, y'a les autres
La mère qui n'dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Y'a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui regarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss


Et puis y'a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qui a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
C'que ses pauv' mains racontent
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'cause pas, Monsieur
On n'cause pas
On compte


Et puis
Et puis
Et puis y'a Frida!
Qu'est belle comme un soleil!
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida!
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas d'fenêtres
Avec presque pas d'murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il f'ra bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas

Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
À égorger les chats
J'ai jamais tué d'chats
Ou alors y'a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils veulent pas
Enfin ils veulent pas

Parfois, quand on se voit
Semblant qu'c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois, Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là, Monsieur
On n's'en va pas
On s'en va pas, Monsieur
On s'en va pas

Mais il est tard, Monsieur
Il faut que je rentre
Chez moi













Jacques Brel






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Ces Gens-là par Jacques Brel en concert:

Ces Gens-là



sábado, marzo 02, 2024

Pardon



Pardon
Je viens vous demander
Pardon pour tous les hommes
Qui n'ont jamais appris
Le verbe aimer

Qui n'ont jamais compris
La force de l'amour
La beauté de la vie


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Oh ! Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé

Oh ! Pardon


Pardon
Je viens vous demander
Pardon pour tous les hommes
Qui ignorent le prix
De l'amitié

Qui n'ont jamais connu
Les larmes d'un enfant
Le sourire d'une femme


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé

Oh ! Pardon

Donne-moi ton regard
Donne-moi ta lumière
Donne-moi de l'amour
Sans quoi, oui, je désespère

Apprends-moi à aimer
Apprends-moi la tendresse
Détruits mes habitudes
Détruits ma solitude

Oh ! Pardon


Pardon
Je viens vous demander
D'accorder votre grâce
À ceux que la vie
A blessé
Et lorsque le temps passe
Ils se retrouvent nus
Perdus désespérés


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé


Oh ! Pardon












Johnny Hallyday





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Pardon en la voix de Johnny Hallyday :


lunes, enero 16, 2023

Avec Le Cœur Et La Raison



Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


Pour ceux qu'on chasse de leurs maisons
J'écris ce texte avec le coeur et la raison
J'n'y peux rien si la vérité vous effraie
Mais j'suis ni aveugle ni sourd ni muet
Se taire c'est parfois cautionner la violence et le non droit
Je ne serais pas complice du silence
Anticolonialiste ce n'est pas être antisémite
J'suis qu'un homme avec le sens de la justice
Je n'ai que la parole pour treillis
Pour ceux qu'on traite en étrangers dans leur propre pays
Pour ceux qu'ont été spoliés, volés
Qu'ont vu leurs droits les plus fondamentaux violés
Héritage tragique de décisions injustes
Prises sous mandat britannique
Depuis la déclaration Balfour on s'enfonce
Pour comprendre le présent, comprends où l'Histoire commence
Priver un peuple de l'autodétermination
Partager ses terres sans aucune consultation
Observe le drame de la colonisation
Deux options, la lutte ou la résignation
La Palestine n'était pas une terre sans peuple
Destinée à accueillir un peuple sans terre
Il y a bien un occupant et un occupé
Il y a bien un oppresseur et un opprimé
Le renier c'est tenter d'effacer l'Histoire
Et effacer l'Histoire c'est refuser qu'on la répare
Il y a bien un agresseur et une victime
Un colonisateur et un résistant palestinien
Il est question de faits établis, pas de point de vue
Ma raison peut s'y tenir même si mon coeur est ému
Il ne s'agit pas de deux forces égales qui s'affrontent
Les médias parlent de guerre quelle honte
La 3ème puissance armée face à une nation sans État
Plus de 1000 pour 10 à la dernière Intifada
C'est ça la guerre ?
Malgré tout ce qu'ils subissent
Les Palestiniens résistent, les Palestiniens existent
J'ai rarement vu un peuple si courageux
Sa fierté brille comme le soleil même par temps orageux
J'peux pas me désolidariser
Juste en temps qu'être humain je peux pas ne pas me positionner
C'est un appel à partager leurs peines
Mais les ignorants diront que c'est un appel à la haine
On ne nourrit pas l'injustice en la dénonçant mais en la taisant
Quoi qu'ils disent j'écris avec le coeur et la raison


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi
Wa ana nhabekom 


Pas de quiétude dans l'occupation
Au quotidien l'occupation c'est l'humiliation
L'humiliation est violente, constante
Aux frontières des checkpoint la liberté est agonisante
J'écris la détresse d'une nation
Qui sur ses propres terres n'a plus la libre circulation
Sous couvert de sécurité, l'apartheid se maquille
Et le mur sépare des familles
Les colonies se multiplient sous l'oeil passif et complice des États-Unis
Négociations sans fin pour la création d'un état Palestinien
Mais quand viendra l'heure qu'est-ce qu'il en restera?
Quelques bouts de terre éparpillés
A l'heure où j'écris ce texte près des 3/4 ont été pillés
Près d'un million d'êtres humains ont été poussés à l'exil
Pourquoi quitter leur terre si leurs vies n'étaient pas en péril ?
Et leurs biens sont devenus les leurs
Les espoirs de retour sont devenus des leurres
As-tu entendu parler de ladite loi des absents ?
Les biens des réfugiés reviennent à l'occupation
Qui peut prétendre trouver ça normal ?
Qui peut prétendre que je devrais rester impartial ?
Pour rester impartial quand l'injustice est flagrante
Il faut être sourd avec une morale non-voyante
L'Histoire témoignera que je me suis levé comme j'ai pu
Pendant que les grandes puissances les regardent crever
Tous parlent de droits de l'homme mais n'empêchent pas le massacre
Les sanctions de l'ONU ne sont applicables qu'à l'Irak
On ne compte plus les orphelins
Les balles qui se sont perdues dans les poitrines de gamins
Combien de nourrissons sous les décombres
Des familles entières décimées par les bombes
D'assassinats dit «ciblés» foudroyants les civils
D'emprisonnements arbitraires
Dites moi pensez-vous que je devrais me taire ?
J'suis censé vivre dans une démocratie
Pourtant j'ai peur quand je relis ce que j'écris
Tout est basé sur des faits mais je crains quand même l'orage
J'écris avec le coeur, la raison et le courage...


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi


'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi


Avec le coeur et la raison
Wa ana nhabekom
Avec le coeur et la raison
Wa ana nhabekom


Avec le coeur mais aussi avec la raison
Je peux pas laisser terminer ce morceau sans préciser que
Ce texte ne prend pas à partie une communauté mais vise la politique d'un état et le silence complice du monde dit «libre»
J'suis conscient que dans chaque camps, je dis bien dans chaque camps, y'a des gens qui se battent pour que les choses changent, qui se battent pour la paix et la justice et je ne peux que saluer leur courage et leur sincérité
Je déplore la mort des innocents de part et d'autre. Qui peut se réjouir de voir mourir des enfants? Eux qui n'ont pas choisis, les héritiers d'un monde que les adultes leurs lèguent
J'écris ce texte, manifeste de mon soutien actif, aux pacifiques, aux Palestiniens. Pas uniquement parce qu'il y a parmi eux des musulmans car, contrairement aux idées reçues et ancrées dans l'inconscient collectif, les arabes palestiniens ne sont pas tous musulmans
Je les soutiens parce que j'estime, avec le coeur et la raison, qu'ils subissent une injustice et qu'il est important pour eux que le monde sache en attendant que le monde bouge
Il ne s'agit pas d'importer le conflit en France de manière stupide et violente en s'attaquant injustement aux personnes, à leurs biens et en dégradant des cimetières. Ce sont là des choses que je ne cautionne pas et que je condamne clairement
J'espère, j'espère toujours voir la paix dans la justice se lever à l'horizon et j'écris avec le coeur et la raison


Hozn fi Qalbi
Hozn fi Qalbi
'Aandi hozn fi qalbi
Lemma ou fakar fi falastine
'Aandi lorfa fi qalbi
Wa ana nhabekom



















Kery James





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Avec Le Cœur Et La Raison



lunes, mayo 16, 2022

Jaurès



Ils étaient usés à quinze ans

Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître


Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


On n'peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincus
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux yeux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui not'bon Maître, oui not'Monsieur


Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui not'bon Maître
Couverts de prèles oui not'Monsieur 


Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souv'nir
Le temps de souffle d'un soupir


Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
















Jacques Brel




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Lien à Jaurès :

Jaurès

jueves, diciembre 16, 2021

Ceux Qui Nous Attendaient



Ceux qui nous attendaient, se sont lassés d’attendre,
Et sont morts sans savoir que nous allions venir,
Ont refermé leurs bras qu’ils ne peuvent plus tendre,
Nous léguant un remords au lieu d’un souvenir.
Les prières, les fleurs, le geste le plus tendre,
Sont des présents tardifs que rien ne peut bénir ;
Les vivants par les morts ne se font pas entendre ;
La mort, quand vient la mort, nous joint sans nous unir.
Nous ne connaîtrons pas la douceur de leurs tombes.
Nos cris, lancés trop tard, se fatiguent, retombent,
Pénètrent sans écho la sourde éternité ;
Et les morts dédaigneux, ou forcés de se taire,
Ne nous écoutent pas, au seuil noir du mystère,
Pleurer sur un amour qui n’a jamais été.




















Marguerite Yourcenar


Je n’ai su qu’hésiter...


Je n’ai su qu’hésiter; il fallait accourir;
Il fallait appeler; je n’ai su que me taire.
J’ai suivi trop longtemps mon chemin solitaire;
Je n’avais pas prévu que vous alliez mourir.
Je n’avais pas prévu que je verrais tarir
La source où l’on se lave et l’on se désaltère;
Je n’avais pas compris qu’il existe sur terre
Des fruits amers et doux que la mort doit mûrir.
L’amour n’est plus qu’un nom; l’être n’est plus qu’un nombre;
Sur la route au soleil j’avais cherché votre ombre;
Je heurte mes regrets aux angles d’un tombeau.
La mort moins hésitante a mieux su vous atteindre.
Si vous pensez à nous votre cœur doit nous plaindre.
Et l’on se croit aveugle à la mort d’un flambeau.




















Marguerite Yourcenar