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martes, noviembre 18, 2025

Rallumeurs D'Etoiles


Rallumeurs d'étoiles
Rallumeurs d'étoiles
Hissez haut notre idéal
Hissez haut nos idées
Haut nos idées

Je me suis dégoté un drôle de métier
Avec moi, embarqués, quelques illuminés, des fous
Oh oui, des fous (woah-oh)

Je leur ai proposé pour unique salaire
De la traînée de poudre d'étoile polaire, d'accord
Ils m'ont dit "d'accord" (woah-oh)

À la tombée du jour, quand le monde est K.O.
V'là qu'on sort les échelles et les chalumeaux:
-Franco, on grimpe là-haut (woah-oh)

Perchés sous les étoiles, givrés que nous sommes
Dans la nuit noire, nous travaillons pour les hommes
Encore, nous travaillons encore

Et encore, et encore

Rallumeurs d'étoiles
Rallumeurs d'étoiles
Hissez haut notre idéal
Hissez haut nos idées
Haut nos idées

Rallumeurs d'étoiles
Rallumeurs d'étoiles
Hissez haut notre idéal
Hissez haut nos idées
Haut nos idées

Connais-tu la légende des chasseurs de comètes?
Sur chaque étoile filante, un rêveur, un poète qui éclaire
Ce monde à refaire (woah-oh)

Si par un heureux présage, tu levais la tête
Grâce aux souffleurs de nuages, tu nous verrais peut-être d'ailleurs
On t'attend ailleurs (woah-oh)

Pars, quitte la ville, ses foutus réverbères
Viens nous rejoindre au-dessus des froides lumières embarque
Prends place, on t'embarque (woah-oh)

On a du boulot pour toi, si tu le veux bien
Rallumer les étoiles du soir au matin encore
Les rallumer encore

Et encore, et encore

Rallumeurs d'étoiles
Rallumeurs d'étoiles
Hissez haut notre idéal
Hissez haut nos idées
Haut nos idées

Rallumeurs d'étoiles
Rallumeurs d'étoiles
Hissez haut notre idéal
Hissez haut nos idées
Haut nos idées

Ce soir, on rallume les étoiles
Tu rallumes, il rallume les étoiles
Une à une
Une à une...















Kaddour Hadadi (HK)





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Lien vers Rallumeurs D'Etoiles sur YouTube:

Rallumeurs D'Etoiles





...Il Est Grand Temps de Rallumer Les Etoiles...



[...]Puis le temps est venu le temps des hommes
J’ai fait la guerre ainsi que tous les hommes


C’était au temps où j’étais dans l’artillerie
Je commandais au front du nord ma batterie
Un soir que dans le ciel le regard des étoiles
Palpitait comme le regard des nouveau-nés
Mille fusées issues de là tranchée adverse
Réveillèrent soudain les canons ennemis


Je m’en souviens comme si cela s’était passé hier


J’entendais les départs mais non les arrivées
Lorsque de l’observatoire d’artillerie
Le trompette vint à cheval nous annoncer
Que le maréchal des logis qui pointait
Là-bas sur les lueurs des canons ennemis
L’alidade de triangle de visée faisait savoir
Que la portée de ces canons étaient si grande
Que l’on n’entendait plus aucun éclatement
Et tous mes canonniers attentifs à leurs postes
Annoncèrent que les étoiles s’éteignaient une à une
Puis l’on entendit de grands cris parmi toute l’armée


ILS ÉTEIGNENT LES ÉTOILES À COUPS DE CANON


Les étoiles mouraient dans ce beau ciel d’automne
Comme la mémoire s’éteint dans le cerveau
De ces pauvres vieillards qui tentent de se souvenir
Nous étions là mourant de la mort des étoiles
Et sur le front ténébreux aux livides lueurs
Nous ne savions plus que dire avec désespoir


ILS ONT MÊME ASSASSINÉ LES CONSTELLATIONS


Mais une grande voix venue d’un mégaphone
Dont le pavillon sortait
De je ne sais quel unanime poste de commandement
La voix du capitaine inconnu qui nous sauve toujours cria


IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES


Et ce ne fut qu’un cri sur le grand front français


AU COLLIMATEUR À VOLONTÉ


Les servants se hâtèrent
Les pointeurs pointèrent
Les tireurs tirèrent
Et les astres sublimes se rallumèrent l’un après l’autre
Nos obus enflammaient leur ardeur éternelle
L’artillerie ennemie se taisait éblouie
Par le scintillement de toutes les étoiles


Voilà voilà l’histoire de toutes les étoiles


Et depuis ce soir-là j’allume aussi l’un après l’autre
Tous les astres intérieurs que l’on avait éteints


[...]Pardonnez-moi cher Public
De vous avoir parlé un peu longuement
Il y a si longtemps que je m’étais retrouvé parmi vous


Mais il y a encore là-bas un brasier
Où l’on abat des étoiles toutes fumantes
Et ceux qui les rallument vous demandent
De vous hausser jusqu’à ces flammes sublimes
Et de flamber aussi


Ô public
Soyez la torche inextinguible du feu nouveau
















Guillaume Apollinaire




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Extrait du préface des Mamelles de Tirésias



miércoles, agosto 13, 2025

Ils Ont Essayé De Semer En Moi La Haine



En mémoire de Jesús Emilio Moreno, mon père.



Ils ont essayé de semer en moi la haine. Ils y persistent encore. Je n'ai pas besoin de ma mémoire pour éprouver le manque de mon père. Ils l'ont assassiné dans le salon de sa maison, où la porte ouverte sur la rue, à midi, laissait place à la dernière intrigue dont il serait la vedette.


D'autres, peut-être les mêmes, prennent d'assaut mon corps avec ses perquisitions, je ne sais pas ce qu'ils cherchent dans mes parties génitales. Ils sont venus chez moi en criant et en frappant à la porte à coups de pied. À l'intérieur, ils donnent des ordres et se prennent pour des seigneurs là où ils savent qu'il n'y a pas de rois. Ce n'est pas pour rien qu'on a vu des serviteurs sur des chevaux et des princes marchant comme des serviteurs sur la terre, mais la terre entière ?


Ils construisent des murailles à l'angle de ma maison et avec toute sorte de clôtures ils veulent délimiter mon désir. Même ces canailles composent de la musique. Regarde-les, regarde-les comme ils se cachent entre les lignes. Tu les as vus ? Ils te disent que tu ne peux pas, que le mieux que tu puisses faire est de profiter du moment présent et ils te disent comment et où l'acheter. Que tu ne peux pas rêver de trouver un sens, que tu ne peux rien faire pour guérir la faim ou la douleur, et que les morts de chaque jour sont nécessaires ou inévitables. Maîtres de l'impuissance, ils peuvent tout faire. Je pensais les avoir vus, mais ils sont partout et nulle part. Ils obéissent à des courants qui suivent aussi les nuages et qui font station dans chaque maison, pas toujours par assaut, des subtils courants.


Nous allons nous émanciper, je l'espère. Moi-même, je me secoue et toute la fumée noire, toute la rage, je la dissous dans la lumière ou dans le vide. En attendant, les grandes structures continuent à grandir, à écraser. Ils essaient de semer en moi la haine, ils y persistent.


J'invoque la grêle. Elle arrive. Je la sens dans l'air.














Mauricio Alejandro Moreno


Traduit de l'espagnol par l'auteur, corrections de Pascale Moutte-Baur




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Enlace a la versión original de Ils Ont Essayé De Semer En Moi La Haine:

Intentaron Sembrar En Mí El Odio





viernes, septiembre 13, 2024

Comme Vous



La difference est une richesse qui n'apparait qu'aux esprits clairs.




Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui


Je viens d’un pays où l’air est le même qu'ici
Où la vie a le même prix, où les jours sont les mêmes qu'ici
Où les parents aiment leurs gosses aussi, cernés par les même soucis que les vôtres
Le toit et la santé : c’est ce qu'on cherche pour les nôtres
Ne jugez pas, vous n’savez rien de mon histoire
Pleins de craintes et de rêves, les miens ont quitté le perchoir un soir
Je viens d’un peu partout mais c’est chez vous qu’je suis tombé
En fait, je ne suis que le fruit de deux arbres déracinés
J’vois ma couleur comme un signe extérieur de richesse
D'autres n’y voient qu'un défaut ou pire, une divine maladresse
Mes cris diffèrent mais mon cœur lui bat à la même vitesse
Ma différence me stresse lorsque vos regards m'agressent
Ma culture vous dérange pourtant nos anges ont les mêmes ailes
Lorsque l’un d'eux s'envole trop tôt, nos larmes ont les même sels
Je n'suis pas plus différent d’vous que vous de moi en fait
Et j’attends le moment où vous cesserez de ne voir que ma tête
Ma différence n'est pas dissimulable, elle vous accable
Et vous la pensez responsable du moindre mal
Jeter le blâme sur l’étranger, c’est devenu chose banale
Et puis pour vous, j’suis qu’un rappeur ou un dealeur de came
Est-ce que mon fils devra subir cette même connerie humaine
Jusqu’à se lever un beau matin en se craignant lui-même ?
Moi je lui explique que sa couleur est un cadeau de là-haut
Qu'il garde à l'esprit que le noir c’est beau


Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui


D'où je viens fiston, y’a pas de nantis, de grosses payes, le rap : notre gospel
Tu peux m’tourner le dos, ça va, ça sera pas une grosse perte
On chante pour les sots, la pop c’est pour les grosses têtes
C’est ça, on trimbale en grosses caisses pleines de grosses fesses
Ta Kate, on la trouve moche, c’est vrai selon nos goûts, nos préférences
Vos critères sont pas nos références
Nos routes vers l’école étaient truffées de grosses teignes
Tu brilles dans ton bureau, sur leurs trottoirs, t’es qu'une grosse merde
Comme si on jactait un français de la brousse
C’est eux qui fourrent les gens avec le français du Larousse
Seb, le talent balançait dans une grosse benne
En quatrième, ils commencent à dégommer toutes les grosses bêtes
Réorienter, range tes rêves, t'es vigile
Là tu piges que t'es pas né en chemise Vichy
C’est la vie frangin, violent déluge de grosses beignes
Hypocrites, devant le fric ils se prosternent
Quand j’pense qu’ils osent commenter nos vécus
Nos lyrics ont les cheveux bien trop crépus
Arc-en-ciel, mosaïque de visages, on n’vise pas la Visa
Troisième génération, notre présence est toujours bizarre
J’dis pas j'en bave plus, la souffrance, c’est pas un concours
J'veux baiser personne puis c’pays, c’est pas un bon coup
Certains ont eu les monts, la mer ou le bayou
Nous on a eu les emmerdes élevés parmi les voyous
Heureusement j’rappe, j'aurais braqué ces fiottes au poker
J'viens pas de Neuilly, j’suis d’une famille de dockers
On demande rien, juste c’qui nous revient
La paix pour ce qu'on a construit de nos deux mains


Je suis pas né comme vous, je sais pas trop pourquoi
J'ai pas vraiment le choix et je vous trouve aussi différent de moi
Je suis pas né comme vous, je suis d’un peu partout et pourtant
J'ai le même sang et les mêmes envies, oh oui












I Am




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Comme Vous


jueves, agosto 29, 2024

Les Raisons De La Colère



Si tu pouvais voir ce feu qui brûle dans mon thorax
Ma vie je la dois au rap, je la dois à l'orage
J'ai pas eu le parcours de petits cons dans la hype, non
Adolescent j'étais pas le king de la night, non
J'avais mon groupe c'était l'Criminosical
On traînait près des bars à pute à deux pas du Pussycat
J'ai embrassé la nuit sur ses lèvres
Et la rue m'a pris par la main
Elle a fait de moi un putain de bon élève
Debout jusqu'à la fin
J'ai pris les blocs qui m'entouraient
Au fil de l'épée avec mes mains comme Saladin
Pourquoi confier mes secrets
Dans le boulot tête claire
Mon imagination je laisse faire
J'écris mes BO des cages à lapins
Au jour le jour mes traits s'allongent sur la feuille
Non je pense toujours pas à demain
Je suis ce que le rap a créé de plus solide
Tu te pètes le dos sur deux pignons d'olives
Y'a pas d'amour ici, cette guerre à plein régime
Régie par les lois du bitume qu'importe les origines
J'ai du rater un truc "Peace, Love et Having fun"
Sont devenus "Bitch Drogue et Heavy Gun"
Rares sont ceux qui ont des roses à offrir
Bienvenue à la table garnie au fish et aux frites
Où le sens de la vie s'est égaré dans la brume
Où les petits ne savent pas poser un nom sur un légume
Au cœur du pire ennui j'ai posé ma balise
Élaboré mon plan attendant que Dieu me l'avalise
Depuis dans c'pré où les vassaux me tolèrent
J'écris un peu tous les jours les raisons de ma colère


Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l'on marche est labourée par des molaires
Comprenez vous au moins les raisons de la colère?


J'ai toujours le feu depuis le jour où j'ai croisé sa route
J'ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes
On a voulu me parquer mais j'ai flairé le piège à loup
Et la passion m'a enlevé et élevé comme une louve
Grain de sel dans l'océan j'ai pas voulu me dissoudre
J'ai remonté le courant jusqu'à ce qu'une autre porte s'ouvre
Il me fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre
Par manque d'envie combien des nôtres croupissent dans les douves
Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée
Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés
Sans but, isolé, déçu, l'abandon les recrute
Et le vide les attend pour les faire rissoler
Je suis désolé
C'est pas ma faute si les esprits les plus durs
Commencent à vaciller sous le poids de leur bracelets
Du coup le monde s'arrête là au coin de la rue
Tellement sûrs d'échouer qu'au final ils n'essaient même plus du tout
Et ça tombe dans le facile, ça grossit les statistiques
Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques
Aucun exemple à l'horizon la place est désertique
Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes


A force d'entendre qu'on était bons à rien
Beaucoup ont fini par le croire
Quoi? Pourquoi je serre les dents?
Mais qu'est ce que tu veux que je fasse d'autre?


Je veux pas me faire avaler
Y'a une goutte d'avenir à glaner
Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler
Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées
Si je fatigue c'est le courage qui va me chaler, aller
Maintenant j'ai plus le temps, les aiguilles tournent vite
Et je veux pas finir par me dire que la vie c'était mieux avant
Je suis personne aucun être sur terre ne me fera taire
Sur ma feuille j'étale toutes les raisons de ma colère


Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l'on marche est labourée par des molaires
Comprenez vous au moins les raisons de la colère?




















I Am







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Les Raisons De La Colère



sábado, agosto 03, 2024

Avec Le Temps



Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage, et l'on oublie la voix


Le cœur, quand ça bat plus
C'est pas la peine d'aller chercher plus loin
Faut laisser faire, et c'est très bien


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps, tout s'évanouit


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t'as une de ces gueules
À la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid


Avec le temps
Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être, mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment
Avec le temps on n'aime plus








Avec Le Temps & Pabellon de Palabras








Léo Ferré





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Avec Le Temps



lunes, julio 29, 2024

Viens !



Viens, viens !
Qui que tu sois,
Viens !
Que tu sois un infidèle,
Un idolâtre ou un païen,
Viens !
Notre couvent
N’est pas un lieu de désespoir.
Même si cent fois,
Tu as violé un serment,
Viens quand même !














Rumi


domingo, julio 21, 2024

Est‐ce Ainsi Que Les Hommes Vivent ?



Tout est affaire de décor
Changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore moi
Qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays


Cœur léger, cœur changeant, cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours?
Que faut-il faire de mes nuits?
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle?
Moi, si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien


Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître du Rainer Maria Rilke


Elle était brune et pourtant blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Et travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent


Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit, montent les civils
Remets du Rimmel à tes cils
Lola, qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril, à cinq heures
Au petit jour que dans ton cœur
Un dragon plongea son couteau


Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus








Maurice de Vlaminck Vallée de la Seine à Meulan 








Léo Ferré



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Est‐ce ainsi que les hommes vivent ? sur YouTube:



jueves, abril 25, 2024

L'École du Micro d'Argent



L'École du micro d'argent (x7)

Assis en tailleur, voilà des heures que je médite
Sur ma montagne et je n'arrive pas à faire le vide

Je focalise sur le diaphragme, j'augmente mon énergie
Réveille la bête qui dans mon âme est tapie

Je viens de terminer ma préparation mentale
Ils vont goûter à l'incomparable style du Serval

Le souffle des quatre vents décuple ma puissance
De longs mois de travail ont exacerbé mes sens

J'ai créé un déséquilibre interne volontairement
Afin que le côté Yang soit le dominant

Les pieds solidement ancrés dans la Terre
Je tire les dernières forces de la nature mère nourricière

Je mène les troupes au combat pour défaire
Les guerriers en contre-plaqué de l'école du micro en bois

Notre bannière flotte au sommet du Tsunami
Annonçant fièrement la charge du micro d'argent

En plein cœur de la bataille
Je sème la terreur quand je frappe d'estoc et de taille

Je sens l'esprit du félin m'envahir
À ce stade seul le sang me procure du plaisir

Mes griffes gravent les couleurs de l'Empire
Plus grand que celui d'Alexandre dont je suis le défenseur


L'École du micro d'argent 
(x8)


Mon sabre scintille, je médite accroupi sous les branches d'un saule
Pleure, je défends l'honneur de mon école, fils

Le troisième œil scrute le terrain, la tactique
À pratiquer, pour balayer l'ennemi, statique

Physiquement, les déplacements furtifs
De l'essence de mon esprit élabore les bases de ma stratégie

Donc je me dresse dans des cliquetis, bardé d'armes
J'ai une armée entière sous le charme

Prête à mourir, à la gloire de mon étendard
J'ai rassemblé la clique des valeureux guerriers barbares

Dare-dare j'ai envoyé paître les lettres
Pourchassé les traîtres, selon l'enseignement de mes maîtres

Sans relâche, je crache des cendres
Et poursuivrai les massacres jusqu'à ce que le nom d'AKH soit légende

Car le soldat, guerrier alpha est adroit
Et lance l'assaut là, sur l'école du micro en bois

La bataille a débuté, tiens
Ce coup vient d'un expert à la guerre

Vaillant praticien des arts martiens
Délégué pour mettre un terme à ces horreurs
Tel est mon labeur, tu sais de qui je défends l'honneur


L'École du micro d'argent (x8)













I Am






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jueves, abril 11, 2024

L'Empire du Côté Obscur



Un escalier de fer
Un couloir étroit et obscur
Au fond de ce couloir une porte entrouverte
D'où nous parviennent les accords d'une musique
Qui en ce lieu paraît irréelle




C'est le côté obscur de la force

C'est le côté obscur de la force

C'est le côté obscur de la force


Le sombre monarque débarque et étale son pouvoir
La puissance de l'ombre s'installe

Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi

Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer

Là, tu deviens raisonnable, c'est bien, oui
Tombe sous le charme pour des meilleurs lendemains

Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie les petits Ewoks comme le vent balaie les feuilles 
mortes

Les indécis sont avertis
Qu'ils se méfient de la seule étoile qui se fond dans la nuit

Le Bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction

Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir

Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule

Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur au côté le temple,

N'aies pas peur, ouvre-moi ton cœur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité, pour toi il est l'heure

De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe?

C'est ta destinée, pourquoi vouloir lui résister?
Sans peine je ferai sauter les verrous de ta volonté

Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur


Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté

Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté obscure


Nous devons réunir nos efforts pour l'attirer vers le côté obscur de la force
Tu ne connais pas l'étendue de la force obscure
L'empereur te révélera la vraie nature de la force




Je suis le fils de Jaffar, le sale rejeton de Dark Vador
Un grand cador du maniement, le mic, j'adore

Adapter ma technique à la manière du caméléon
Sans pitié pour mater la rébellion

Millénaire, salive empoisonnée langue amère
Un Pilot V5 en tant que sabre laser

Quoi, ma conscience comme seule médaille
Je traque et j'étripe sans remords tous les chevaliers Jedi

La haine monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois ta main droite gantée de noir

C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le côté obscur de la force

Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la lune noire

Mars est l'empire, je lance mes troupes à terre
Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker

Petit présomptueux ne vois-tu pas le nombre déployé?
L'armée des ombres, tu seras éliminé

Au nom des forces mystiques qui habitent là
Dans mon cerveau, je ne donne pas cher de ta peau

Le souffle de la force est en moi
Le microphone crépite, crache des tas de flammes sur les "en bois"

Le fils de Dieu tremble mais lutte avec ses armes
Renverse les credos qui lui semblent

Erronés, brise les traîtres de la tête au péroné
Par la peur l'ennemi reste sclérosé

Longue vie au règne de la nuit
D'une théorie qui renverse les croyances établies

(Luke, aide-moi!) Idiote, il est trop tard!
Tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de noir

Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur de l'empire du côté obscur


Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté

Obscure, la force est noire, c'est noir comme le château
Où flotte l'étendard, notre drapeau

Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté obscure


Fais ce dernier pas en direction de la force obscure
L'empereur te révélera la vraie nature de la force
Comprends-tu maintenant ce qu'est la force obscure?
La force? Oui, la force















I Am




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L'Empire du Côté Obscur sur Youtube:

L'Empire du Côté Obscur





viernes, marzo 15, 2024

Ces Gens-là



D'abord...
D'abord, y'a l'aîné
Lui qu'est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom, Monsieur, tellement qu'il boit
Ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien d'ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui s'prend pour le roi
Qui se soule toutes les nuits
Avec du mauvais vin
Mais qu'on retrouve au matin
Dans l'église, qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui bal-bu-tie
Et qui a l'œil qui divague…
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'pense pas, Monsieur
On n'pense pas
On prie


Et puis, y'a l'autre
Des carottes dans les cheveux
Qu'a jamais vu un peigne
Qu'est méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
À des pauvres gens heureux
Qui a marié la Denise
Une fille de la ville, enfin, d'une autre ville
Et que c'est pas fini
Qui fait ses p'tites affaires
Avec son p'tit chapeau
Avec son p'tit manteau
Avec sa p'tite auto
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qu'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas le sou
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'vit pas, Monsieur
On n'vit pas
On triche


Et puis, y'a les autres
La mère qui n'dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin
Sous sa belle gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Y'a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui regarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss


Et puis y'a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qui a l'oseille
Et qu'on écoute même pas
C'que ses pauv' mains racontent
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n'cause pas, Monsieur
On n'cause pas
On compte


Et puis
Et puis
Et puis y'a Frida!
Qu'est belle comme un soleil!
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Frida!
Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison
Avec des tas d'fenêtres
Avec presque pas d'murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il f'ra bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être
Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas

Les autres ils disent comme ça
Qu'elle est trop belle pour moi
Que je suis tout juste bon
À égorger les chats
J'ai jamais tué d'chats
Ou alors y'a longtemps
Ou bien j'ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils veulent pas
Enfin ils veulent pas

Parfois, quand on se voit
Semblant qu'c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Elle dit qu'elle partira
Elle dit qu'elle me suivra
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je la crois, Monsieur
Pour un instant
Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là, Monsieur
On n's'en va pas
On s'en va pas, Monsieur
On s'en va pas

Mais il est tard, Monsieur
Il faut que je rentre
Chez moi













Jacques Brel






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Ces Gens-là par Jacques Brel en concert:

Ces Gens-là



sábado, marzo 02, 2024

Pardon



Pardon
Je viens vous demander
Pardon pour tous les hommes
Qui n'ont jamais appris
Le verbe aimer

Qui n'ont jamais compris
La force de l'amour
La beauté de la vie


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Oh ! Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé

Oh ! Pardon


Pardon
Je viens vous demander
Pardon pour tous les hommes
Qui ignorent le prix
De l'amitié

Qui n'ont jamais connu
Les larmes d'un enfant
Le sourire d'une femme


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé

Oh ! Pardon

Donne-moi ton regard
Donne-moi ta lumière
Donne-moi de l'amour
Sans quoi, oui, je désespère

Apprends-moi à aimer
Apprends-moi la tendresse
Détruits mes habitudes
Détruits ma solitude

Oh ! Pardon


Pardon
Je viens vous demander
D'accorder votre grâce
À ceux que la vie
A blessé
Et lorsque le temps passe
Ils se retrouvent nus
Perdus désespérés


Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui ne savent pas aimer
Pardon
Au nom de tous les hommes
Qui n'ont jamais aimé


Oh ! Pardon












Johnny Hallyday





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Pardon en la voix de Johnny Hallyday :