Mostrando las entradas con la etiqueta Abdul Kader El Janabi. Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas con la etiqueta Abdul Kader El Janabi. Mostrar todas las entradas

lunes, abril 20, 2020

Le Fardeau Utile

Savoir-vivre pour exilés


Peu importe ce que tu fais !
Cherche d'abord au fond de l'improbable,
La tête haute,
Et le regard droit devant.
Il n'y a ni passé ni avenir
Mais un présent en perpétuelle naissance. 

Lave tes pieds
Dans les eaux saisonnières
Car le ciel va tomber
Dans un ruisselet de colère! 

Que peux-tu faire
De la langue de ces rhéteurs taciturnes,
Contrariés dans un café au bord de la route
Comme des insectes privés de pâture,
Comme des ivrognes du vendredi
Titubant vers nulle part? 

Quand l'obscurité ronfle
Il y a toujours ciel et lune ;
Une cime où se déploie l'existence
Au mépris de l'orage et de l'os maculé d'origine !

Les hommes mouraient nus
              Dans la nuit des temps.
De leur sommeil profond
              S'éveilla un monde vivace.

Fin d'une époque et de mille émotions
Cils de futur !
Là, maintenant,
Plus de révolution,
Tout est jeté aux oubliettes
Et les plus trempés d'entre les vivants
              Se cachent entre les lignes,
Tu n'as plus une seule chance dans ta poche !
Balaie donc toutes les reliques 
              De la crypte de ton cerveau;
Tu percevras alors une fraîcheur d'absolu ! 

Sur la plage d'une analogie
Dans l'identité de l'histoire
Le beau badine avec la sûreté.





















Abdul Kader El Janabi


viernes, enero 24, 2020

Pour Que Je Me Baigne


Il se faisait tard
Durant la mort éphémère de la lumière,
J'enfourchai la monture lumineuse
       D'un chevalier défunt,
Cortèges de nuages au-dessus de ma tête,
       Ruisseaux purs,
              Grottes et vallées à ma porte
Et sous me pieds
                     Le frisson de toutes les collines.

Quelle belle illusion !
       Danser dans l'extase
              Ouvrir les portes du monde
Et voir la lune se fendre...










Benoît Moraillon: Une Enfance Dans La Lune












Abdul Kader El Janabi


sábado, enero 11, 2020

Inaugural


Holà, emmenez-moi
À l'arbre de la maison,
Au ventre où la parole se conçoit
             En creusant cibles et chemins.
Emmenez-moi
             À celui qui avec moi partage
Ce lieu
             Où nul ne peut poser le pied.

En fin de journée
Personne n'a deux gloires,
Chacun a son refuge,
              Ses épaves du départ.

Sculptez-moi alors dans l'évidence
Pour que ma langue
       Ne soit pas affectée par le vertige
Ni gelée par le froid du gouffre !

Je veux écrire,
       Décrire,
              Traverser droit le papier.
Je ne veux pas mourir
Au milieu de la page...
Je laisse aux interrogations leur exutoire
Préférant l'aventure à la prudence !
Je veux tomber en cascade dans le basin d'altérité
Puis m'étendre dans la nudité des collines,
Dévorer une phrase sauvage et convulsive,
Me sentir bien dans le col du tourbillon
Et les rumeurs qui se démaillent.
Je veux une langue hybride
Mère de cet éclair
Qui me mènera au jour
Où je déciderai d'être
Un poète sans repères
Pour disperser les cils du présage
Et dire adieu au désespoir !

À moi
              Les filles de la mémoire,
        Les esprits du miel,
Les travailleurs du sommeil
Les rhétoriciens de la sueur 
Et tous les bergers de la plaine !















Abdul Kader El Janabi