Mostrando las entradas con la etiqueta Victor Hugo. Mostrar todas las entradas
Mostrando las entradas con la etiqueta Victor Hugo. Mostrar todas las entradas

domingo, marzo 18, 2018

Demain, dès l'aube...


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.





Une tombe de Victor Hugo




Victor Hugo


sábado, marzo 17, 2018

Les Crucifiés


La foule tient pour vrai ce qu'invente la haine.
Sur tout grand homme un ver, le mensonge, se traîne.
Tout front ceint de rayons est d'épines mordu;
A la lèvre d'un dieu le fiel atroce est dû;
Tout astre a pour manteau les ténèbres infâmes.
Ecoutez. Phidias était marchand de femmes,
Socrate avait un vice auquel son nom resta,
Horace ami des boucs faisait frémir Vesta,
Caton jetait un nègre esclave à la lamproie,
Michel-Ange, amoureux de l'or, homme de proie,
Vivait sous le bâton des papes, lui Romain,
Et leur tendait le dos en leur tendant la main;
Dans l'oeil de Dante errant la cupidité brille;
Molière était un peu le mari de sa fille;
Voltaire était avare et Diderot vénal;
Devant le genre humain, orageux tribunal,
Pas un homme qu'on n'ait puni de son génie;
Pas un qu'on n'ait cloué sur une calomnie;
Pas un, des temps anciens comme de maintenant,
Qui sur le Golgotha de la gloire saignant,
Une auréole au front, ne pende à la croix vile;
Et les uns ont Caïphe et les autres Zoïle.






De Lee Woodward Zeigler.
(Il montre Hypatia, nu, étant attaqué par une foule)




Victor Hugo