viernes, agosto 30, 2019

¿Es la poesía un pretexto de la locura?...


¿Es la poesía un pretexto de la locura?
¿O es la locura un pretexto de la poesía?
¿O las dos son un pretexto de otra cosa,
de otra cosa excesivamente justa
y que no puede hablar?


















Roberto Juarroz


jueves, agosto 29, 2019

Clou mon frère fou, si tu savais combien il faut...




Clou mon frère fou, si tu savais combien il faut de sagesse pour véritablement comprendre toute ta détresse, et en faire Clou, fou mon frère, une déesse de lumière ! Clou mon frère, mon cœur sent de te dire, avant que le profond désespoir ne te fasse finir, qu'il y a plus de perception dans les éclairs de ta folie, qu'il n'y en a dedans dans la tête sans cœur des êtres ordinaires, qui ont encore l'insanité de se moquer de l'exception que tu es Clou mon frère fou.









"Daniel Pons" & "El Greco" & "Pabellón de Palabras"
El Greco : L'ouverture du cinquième sceau 








Daniel Pons


miércoles, agosto 28, 2019

Créateur mon frère, je vais prononcer deux mots...


Créateur mon frère, je vais prononcer deux mots : "biologie" et "psychologie", et moi qui ne juge jamais, en juge sévère, je vais juger.

Premier accusé :
- Biologie...
- Comment des êtres vivants ont-ils pu, à force de prétention, s'imaginer que, dans un microscope, la vie ils pourraient cerner?

Créateur mon frère, voici mon verdict :
- Condamnés pour manque d'humilité et de fierté.

Créateur mon frère, ce n'est pas à toi que je vais expliquer mon verdict sévère, car toi qui as un cœur qui véritablement bat, tu sais qu'il faut l'humilité pour ne pas aliéner la vie dans des concepts stériles, et qu'il faut en plus la fierté pour être véritablement vivant.
Oui, Créateur mon frère, il faut être fier pour pouvoir dépasser les obsessions issues d'un intellect qui se veut sain, rationnel, cartésien, et qui en fait n'est que, s'il est employé seul, machine à balbutier, machine à projeter des ondes maladives, machine à promouvoir des malades. Malades, Créateur mon frère, sont les hommes au cerveau gros, parce qu'à force de projeter sur ce qu'ils appellent "matière", ils en font une entité molle, vide et folle.

Créateur mon frère, tu m'as bien compris ! On ne joue pas comme cela impunément avec la terre, et quoi qu'ils pissent dire et faire : la VIE EST. Créateur mon frère, ensemble chantons, dansons et rions-leur au nez, afin que, s'il reste en eux une parcelle véritablement vivante, ils puissent baisser leur tête prétentieuse, vide et molle. Afin, Créateur mon frère, d'espérer, malgré tout, que dans leur être qui dégénère, reste ne serait-ce qu'un peu d'humilité et de fierté capables de leur faire renier leurs concepts ridicules et stériles. Et s'ils font cela, Créateur mon frère, ensemble et de tout cœur, nous dirons :
-Circonstances atténuantes !


Créateur mon frère, voyons le second accusé :
-Psychologie...

Toi, Créateur mon frère, qui es riche du don que t'a fait Dieu ton père, ton génie, tu ne peux pas entendre un mot comme "psychologie" sans brusquement te lever et demander des comptes à ceux qui ont voulu enfermer, dans un concept matérialiste et triste, la psyché.

Car,  Créateur mon frère, percevoir le printemps, l'été, l'automne et l'hiver avec une acuité de plus en plus exacerbée prouve que l'âme, bien loin d'être un concept, est un paramètre perpétuellement mobile quant au sentir vrai et profond de la vie !

Et ce sentir, Créateur mon frère, jailli de l'âme est infini ; parce que l'âme, bien qu'elle soit éphémère, est un outil qui sert à l'humble phénomène pour rejoindre en pleine lumière : l'UN.

Créateur mon frère, voici mon verdict :
- Je condamne ceux qui ont voulu, dans un concept stérile enfermer l'âme, à avoir pleine de perception de ce qu'est le "mourir pour renaître".

Et puis, Créateur mon frère, de tout mon cœur, je souhaite que ceux qui à cette terrible épreuve auront été confrontés choisissent dans la souffrance, malgré la peur, le chemin qui mène vers l'Unité.









"Daniel Pons" & "Edvard Munch" & "Pabellón de Palabras"

Edvard Munch : Le Cri









Daniel Pons


¡Azotadme!


¡Azotadme!
Aquí estoy,
¡azotadme!
Merezco que me azoten.
No lamí la rompiente,
la sombra de las vacas,
las espinas,
la lluvia;
con fervor,
durante años;
descalzo,
estremecido,
absorto,
iluminado.
No me postré ante el barro,
ante el misterio intacto
del polen,
de la cama,
del gusano,
del pasto;
por timidez,
por miedo,
por pudor,
por cansancio.
No adoré los pesebres,
las ventanas heridas,
los ojos de los burros,
los manzanos,
el alba;
sin restricción,
de hinojos,
entregado,
desnudo,
con los poros erectos,
con los brazos al viento,
delirante,
sombrío;
en comunión de espanto,
de humildad,
de ignorancia,
como hubiera deseado...
¡como hubiera deseado!











Juan Noreña: Nocturno con bicicleta











Oliverio Girondo