Peu importe ce que tu fais !
Cherche d'abord au fond de l'improbable,
La tête haute,
Et le regard droit devant.
Il n'y a ni passé ni avenir
Mais un présent en perpétuelle naissance.
Lave tes pieds
Dans les eaux saisonnières
Car le ciel va tomber
Dans un ruisselet de colère!
Que peux-tu faire
De la langue de ces rhéteurs taciturnes,
Contrariés dans un café au bord de la route
Comme des insectes privés de pâture,
Comme des ivrognes du vendredi
Titubant vers nulle part?
Quand l'obscurité ronfle
Il y a toujours ciel et lune ;
Une cime où se déploie l'existence
Au mépris de l'orage et de l'os maculé d'origine !
Les hommes mouraient nus
Dans la nuit des temps.
De leur sommeil profond
S'éveilla un monde vivace.
Fin d'une époque et de mille émotions
Cils de futur !
Là, maintenant,
Plus de révolution,
Tout est jeté aux oubliettes
Et les plus trempés d'entre les vivants
Se cachent entre les lignes,
Tu n'as plus une seule chance dans ta poche !
Balaie donc toutes les reliques
De la crypte de ton cerveau;
Tu percevras alors une fraîcheur d'absolu !
Sur la plage d'une analogie
Dans l'identité de l'histoire
Le beau badine avec la sûreté.
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