miércoles, septiembre 08, 2021

Tatuagem



O meu único fracasso
Está na tatuagem do meu braço


É feliz quem já viveu aflito
E hoje tem a vida sossegada
Muita gente tem o corpo tão bonito
Mas tem a alma toda tatuada





















Guilherme de Brito / Nelson Cavaquinho








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link para tatuagem na voz de Paulo Cesar Pinheiro:



jueves, agosto 26, 2021

La Saeta



Dijo una voz popular
¿Quién me presta una escalera para subir al madero
Para quitarle los clavos a Jesús el Nazareno?






¡Oh, la saeta el cantar
al Cristo de los gitanos
siempre con sangre en las manos,
siempre por desenclavar!


¡Cantar del pueblo andaluz
que todas las primaveras
Anda pidiendo escaleras
para subir a la cruz!


¡Cantar de la tierra mía
que echa flores
al Jesús de la agonía
y es la fe de mis mayores!


¡Oh, no eres tú mi cantar,
no puedo cantar ni quiero
a ese Jesús del madero
sino al que anduvo en la mar!























Antonio Machado



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Enlace a La Saeta en la voz de Joan Manuel Serrat:

La Saeta



domingo, agosto 15, 2021

La Maza



Si no creyera en la locura
De la garganta del sinsonte
Si no creyera que en el monte
Se esconde el trino y la pavura


Si no creyera en la balanza
En la razón del equilibrio
Si no creyera en el delirio
Si no creyera en la esperanza


Si no creyera en lo que agencio
Si no creyera en mi camino
Si no creyera en mi sonido
Si no creyera en mi silencio


¿Qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
Un amasijo hecho de cuerdas y tendones
Un revoltijo de carne con madera
Un instrumento sin mejores resplandores
Que lucecitas montadas para escena


¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
Un testaferro del traidor de los aplausos
Un servidor de pasado en copa nueva
Un eternizado de dioses del ocaso
Júbilo hervido con trapo y lentejuela


¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?


Si no creyera en lo más duro
Si no creyera en el deseo
Si no creyera en lo que creo
Si no creyera en algo puro


Si no creyera en cada herida
Si no creyera en la que ronde
Si no creyera en lo que esconde
Hacerse hermano de la vida


Si no creyera en quien me escucha
Si no creyera en lo que duele
Si no creyera en lo que quede
Si no creyera en lo que lucha


¿Qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
Un amasijo hecho de cuerdas y tendones
Un revoltijo de carne con madera
Un instrumento sin mejores resplandores
Que lucecitas montadas para escena


¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
Un testaferro del traidor de los aplausos
Un servidor de pasado en copa nueva


¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
Un eternizado de dioses del ocaso
Júbilo hervido con trapo y lentejuela


¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?
¿Qué cosa fuera, corazón, qué cosa fuera
Qué cosa fuera la maza sin cantera?






















Silvio Rodríguez



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Enlace a La Maza:

La Maza





viernes, agosto 13, 2021

Esto No Es Una Elegía



Tú me recuerdas el prado de los soñadores,
el muro que nos separa del mar, si es de noche.
Tú me recuerdas, sentada,
ciertos sentimientos
que nunca se sabe que traen en las alas:
si vivos o muertos.


Me quito el rostro y lo doblo
encima del pantalón.
Si no he de decir tu nombre,
si ajeno se esconde
no quiero expresión.
Suelen mis ojos
tener como impresos
sus sueños risueños


Tú me recuerdas las calles de La Habana Vieja,
la Catedral sumergida en su baño de tejas.
Tú me recuerdas las cosas, no sé, las ventanas
donde los cantores nocturnos cantaban
amor a La Habana.


Esto no es una elegía
ni es un romance, ni un verso:
más bien una acción de gracias,
por darle a mis ansias
razón para un beso,
una modesta corona
encontrada en la aurora.


Tú me recuerdas el mundo de un adolescente,
un seminiño asustado mirando a la gente,
un ángel interrogado,
un sueño acosado,
la maldición, la blasfemia de un continente
y un poco de muerte.























Silvio Rodríguez




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Enlace a Esto No Es Una Elegía:

Esto No Es Una Elegía



lunes, agosto 09, 2021

Sobreviviendo



Me preguntaron como vivía, me preguntaron
Sobreviviendo dije, sobreviviendo
Tengo un poema escrito más de mil veces
En él repito siempre que mientras alguien
Proponga muerte sobre esta tierra
Y se fabriquen armas para la guerra
Yo pisaré estos campos sobreviviendo
Todos frente al peligro sobreviviendo
Tristes y errantes hombres sobreviviendo
Sobreviviendo
Sobreviviendo


Hace tiempo no río como hace tiempo
Y eso que yo reía como un jilguero
Tengo cierta memoria que me lastima
Y no puedo olvidarme lo de Hiroshima
Cuànta tragedia sobre esta tierra
Hoy que quiero reírme apenas si puedo
Ya no tengo la risa como un jilguero
Ni la paz de los pinos del mes de enero
Ando por este mundo sobreviviendo
Sobreviviendo
Sobreviviendo


Ya no quiero ser sólo un sobreviviente
Quiero elegir el día para mi muerte
Tengo la carne joven, roja la sangre
La dentadura buena y mi esperma urgente
Quiero la vida de mi simiente
No quiero ver un día manifestando
Por la paz en el mundo a los animales
Como me reiría ese loco día
Ellos manifestándose por la vida
Y nosotros apenas sobreviviendo
Sobreviviendo
Sobreviviendo
























Victor Heredia






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Enlace a Sobreviviendo:

Sobreviviendo

sábado, agosto 07, 2021

Bureau de Tabac


Je ne suis rien.
Je ne serai jamais rien.
Je ne peux vouloir être rien.
À part ça, j'ai en moi tous les rêves du monde.


Fenêtres de ma chambre,
De ma chambre abritant l'un de ces millions au monde dont nul ne sait qui il est
(Et si on le savait, que saurait-on ?),
Vous donnez sur le mystère d'une rue constamment remplie de gens qui se croisent,
Sur une rue inaccessible à la moindre pensée,
Réelle, impossiblement réelle, exacte, inconnaissablement 1 exacte,
Avec le mystère des choses par-dessous les pierres et les êtres,
Avec la mort qui met du moisi sur les murs et des cheveux blancs sur les hommes,
Avec le Destin conduisant la charrette de tout sur la route de rien.


Aujourd'hui je suis vaincu, comme si je savais la vérité.
Aujourd'hui je suis lucide, comme si j'allais mourir,
Et sans avoir d'autre fraternité avec les choses
Qu’un adieu, cette maison et ce côté de la rue devenant
Un convoi de chemin de fer, et un sifflet de départ
Retentissant dans ma tête,
Et une secousse de mes nerfs et un crissement d’os au moment de partir.


Aujourd'hui je suis perplexe, comme un qui a pensé, trouvé puis oublié.
Aujourd'hui je suis partagé entre la loyauté que je dois
Au Tabac d'en face, chose réelle au-dehors,
Et à la sensation que tout est rêve, chose réelle au-dedans.


J'ai tout raté.
Comme je n'avais pris aucune résolution, tout ou rien, peut-être, c'était pareil.
La formation qu'on m'a donnée,
Je l'ai enjambée par la fenêtre de derrière.
Je me suis enfui à la campagne avec de grandes résolutions.
Mais je n'y ai trouvé que des herbes, des arbres,
Et quand il y avait des gens, ils étaient comme les autres.
Je quitte la fenêtre, m'assieds sur une chaise. A quoi vais-je penser ?
Que sais-je de ce que je serai, moi qui ne sais pas qui je suis ?
Être ce que je pense ? Mais je pense être tant de choses !
Et ils sont tant à penser être la même chose qu’ils ne sauraient être autant !
Un génie ? En ce moment
Cent mille cerveaux se conçoivent en rêve génies comme moi,
Et l'histoire n'en retiendra, qui sait ?, pas même un seul
Et il ne restera que du fumier de toutes ces conquêtes à venir.
Non, non, je ne crois pas en moi.
Dans tous les asiles il y a des fous détraqués par tant de certitudes !
Moi, qui n'ai aucune certitude, en suis-je plus ou moins certifié ?
Non, pas même en moi…
Dans combien de mansardes et non-mansardes du monde
N'y a-t-il pas en ce moment des génies-pour-eux-mêmes occupés à rêver ?
Combien d'aspirations hautes, nobles et lucides —,
Oui, véritablement hautes, nobles et lucides —,
Et qui sait ? réalisables,
Ne verront jamais la lumière du soleil réel, ne tomberont jamais dans une oreille d'homme ?
Le monde est à celui qui naît pour le conquérir
Et non à celui qui rêve qu'il peut le conquérir, même s'il a raison
J'ai plus rêvé que n’a agi Napoléon.
J'ai serré sur ma poitrine hypothétique plus d'humanités que le Christ.
J'ai forgé en secret des philosophies qu'aucun Kant n'a écrites.
Mais je suis, et serai peut-être toujours, celui de la mansarde,
Bien que je n'y habite pas ;
Je serai toujours celui qui n'était pas né pour ça;
Je serai toujours, et rien d'autre, celui qui avait des dispositions ;
Je serai toujours celui qui attendait qu'on lui ouvre la porte devant un mur sans porte,
Qui chantait la chanson de l’Infini dans un poulailler
Et entendait la voix de Dieu au fond d'un puits obstrué
Croire en moi ? Non, ni en rien.


Que la nature me déverse sur la tête, ma tête en feu,
Son soleil, sa pluie, le vent qui me surprend les cheveux,
Et que vienne le reste, s'il vient ou doit venir, sinon, qu'il y reste.
Esclaves cardiaques des étoiles,
nous avons conquis le monde entier avant de nous lever du lit ;
Mais nous nous réveillons et il est opaque,
Nous nous levons et il est à autrui,
Nous sortons de chez nous et il est la terre entière,
Plus le système solaire, plus la Voie Lactée, plus l'Indéfini.


(Mange des chocolats, fillette,
Mange donc des chocolats !
écoute, il n'y a pas de métaphysique au monde, à part le chocolat.
Écoute, toutes les religions n'enseignent rien de mieux que la confiserie.
Mange, petite cochonne, mange !
Si je pouvais manger des chocolats en étant aussi vrai que toi quand tu en manges !
Mais moi, je pense, et en retirant le papier d'argent, qui n’est qu'une feuille d'étain,
Je fais tout tomber par terre, comme j'y ai fait tomber ma vie.)


Mais au moins reste-t-il, de l'amertume de ce que jamais je ne serai,
La calligraphie rapide de ces vers,
Portique brisé sur l'Impossible.
Mais au moins me suis-je voué un mépris dépourvu de larmes,
Noble au moins dans le geste large par lequel je jette
Le linge sale que je suis, sans inventaire 2, dans le cours des choses,
Et je reste chez moi sans chemise.


(Toi qui consoles, toi qui n'existes pas, et pour cela consoles,
Que tu sois déesse grecque, conçue comme une statue qui serait vivante,
Ou patricienne romaine, impossiblement noble et néfaste,
Ou princesse de troubadours, très gente dame enluminée,
Ou marquise du dix-huitième siècle, décolletée, distante,
Ou cocotte célèbre du temps de nos parents,
Ou je ne sais quoi de moderne — je ne conçois pas bien ce que c'est —
Tout cela, quoi que soit ce que tu peux être, si ça peut inspirer que ça inspire donc !
Mon cœur est un baquet que l'on a renversé.
Comme ceux qui invoquent des esprits je m'invoque
Moi-même et je ne trouve rien.
Je vais à la fenêtre et je vois la rue avec une netteté absolue,
Je vois les magasins, je vois les trottoirs, je vois les voitures qui passent,
Je vois les êtres vivants et vêtus qui se croisent.
Je vois les chiens qui eux aussi existent,
Et tout cela me pèse comme une condamnation au bagne,
Et tout cela m'est étranger, ainsi que tout.)


J'ai vécu, étudié, aimé, j'ai même cru,
Et maintenant il n'est pas un mendiant que je n'envie pour la seule raison qu'il n'est pas moi.
Je regarde en chacun les haillons, les plaies et le mensonge,
Et je pense : peut-être n’as-tu jamais vécu, ni étudié, ni aimé, ni cru
(Car on peut faire la réalité de tout cela sans en rien faire) ;
Peut-être as-tu seulement existé, comme un lézard auquel on coupe la queue
Et alors le voilà queue, un sous-lézard, en remuements perpétuels.


J'ai fait de moi ce que je n'ai pas su,
Et ce que je pouvais faire de moi je ne l'ai pas fait.
Le domino que j'ai mis n'était pas le bon.
On m'a pris aussitôt pour qui je n'étais pas, je n’ai pas démenti, et je me suis perdu.
Quand j'ai voulu ôter le masque,
Il collait à mon visage.
Quand je l'ai ôté et que je me suis vu dans le miroir,
J'étais déjà devenu vieux.
J'étais soûl, je ne savais plus remettre le domino que je n’avais pas ôté.
J’ai jeté le masque et me suis endormi au vestiaire
Comme un chien toléré par le gérant
Car il est inoffensif
Et je vais écrire cette histoire pour prouver que je suis sublime.


Essence musicale de mes vers inutiles.
Que ne te puis-je trouver comme une chose que j'aurais faite
Et qui ne serait par toujours restée en face du Tabac d'en face,
Foulant des pieds ma conscience d'être en train d'exister
Comme un tapis où un ivrogne vient trébucher
Ou un paillasson que des gitans ont volé mais qui ne valait rien.


Mais le Patron du Tabac est venu à sa porte, est resté à sa porte.
Je le regarde avec l'inconfort de ma tête mal tournée
Et l'inconfort de mon âme comprenant mal.
Il mourra et je mourrai.
Il laissera son enseigne, je laisserai des vers.
Plus tard l'enseigne aussi mourra, et les vers aussi.
Plus tard encore mourra la rue où se trouvait l'enseigne,
Et la langue en laquelle les vers furent écrits.
Ensuite mourra la planète tournante où tout ça a eu lieu.
Sur d'autres satellites d'autres systèmes quelque chose comme des gens
Continuera à faire des sortes de vers et à vivre sous des sortes d'enseignes,
Toujours une chose en face de l'autre,
Toujours une chose aussi inutile que l'autre,
Toujours l'impossible aussi stupide que le réel
Toujours le mystère du fond aussi sûr que le sommeil tout en mystère de la surface,
Toujours ceci ou toujours autre chose ou ni l'un ni l'autre.


Mais un homme est entré dans le Tabac (pour acheter du tabac ?),
Et la réalité plausible s'abat tout d'un coup sur moi.
Je me dresse à demi, énergique, convaincu, humain,
Et je vais me décider à écrire ces vers où je dis le contraire.


J’allume une cigarette en pensant à les écrire
Et je savoure dans la cigarette ma libération de toutes les  pensées.
Je suis des yeux la fumée comme on fixe son itinéraire,
Et je jouis, assaut soudain de sensibilité mêlée de compétence,
De ma libération de toutes les spéculations
Et de ma prise de conscience de ce que la métaphysique est l'effet d'une indisposition.


Puis je me renverse sur ma chaise
Et je continue à fumer.
Tant que le Destin me l'accordera, je continuerai à fumer.

 
(Si j'épousais la fille de ma blanchisseuse
Peut-être serais-je heureux.)
Sur ce, je me lève de la chaise. Je vais à la fenêtre. 


L'homme est sorti du Tabac (en mettant sa monnaie dans 
la poche de ses pantalons ?).
Ah, mais je le connais : c'est Estève sans métaphysique 3!
(Le patron du Tabac est revenu à sa porte.)
Comme mû par un instinct divin Estève s’est retourné et
m’a vu.
Il m'a salué de la main, je lui ai crié salut Estève !, et l'univers
S'est reconstruit pour moi sans idéal ni espérance, et le Patron du Tabac a souri.





Lisbonne, 15 janvier 19828























Álvaro de Campos (Fernando Pessoa)

Traduction de Michel Chandeigne et Pierre Léglise-Costa





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NDT :


1. Bien  que desconhecidamente ne soit pas un néologisme, nous avons choisi de traduire cet adverbe (dont le sens est : «d'une façon inconnue», « inexplicablement ») en faisant entendre l'écho qu'il éveille sans doute en portugais, eu égard aux vers qui suivent. Pour Pessoa, féru de traditions occultes, l'adjectif desconhecido est souvent l'équivalent du français « inconnaissable », pas seulement au sens où les agnosticismes de toutes sortes l'utilisent (« ce qui est hors de portée de la connaissance humaine »), mais aussi à celui que lui confèrent certains mysticismes prônant l'effacement extatique de la conscience, l’« inconnaissance », devant les mystères impénétrables.


2. Au début du siècle on confiait à des laveuses professionnelles du linge qu'elles lavaient à Caneças, car c'est dans cette localité proche de Lisbonne que l'on trouvait les eaux les plus pures du Tage, on dressait donc une liste faisant l'inventaire du linge qu'on avait remis.


3. Cette expression peut être interprétée de deux façons : « voilà Estève qui n'a pas de métaphysique, lui »; « c'est bien là Estève, sans faire de métaphysique ». 






domingo, agosto 01, 2021

Luna



Nunca tuve miedo a nada, ni al silencio ni al dolor. Y si me sentía sola, me bastaba la imaginación. Pero desde hace un tiempo, algo pasa en mi interior: no consigo ser la misma, me domina la contradicción.


Luna, dame inspiración por un instante y siembra mil estrellas en el aire, que quiero conquistar su corazón.
Luna, llévale el calor de mis palabras y bébete la luz de la distancia, que necesito verlo por favor.


Yo que siempre andaba al día, sin echar la vista atrás, convencida presumía de ser dueña de mi voluntad. Y ahora estoy aquí sentada escribiendo una canción, como loca enamorada, deshojando palabras de amor.


Luna, dame inspiración por un instante y siembra mil estrellas en el aire, que quiero conquistar su corazón.
Luna, llévale el calor de mis palabras y bébete la luz de la distancia, que necesito verlo por favor.
















Pedro Herrero





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Enlace a Luna en la voz de Mercedes Sosa:

Luna 




sábado, julio 31, 2021

Canción De Las Simples Cosas



Uno se despide insensiblemente de pequeñas cosas
Lo mismo que un árbol
Que en tiempos de otoño se queda sin hojas
Al fin la tristeza es la muerte lenta de las simples cosas
Esas cosas simples que quedan doliendo en el corazón


Uno vuelve siempre a los viejos sitios en que amó la vida
Y entonces comprende cómo están de ausentes las cosas queridas
Por eso muchacho no partas ahora soñando el regreso
Que el amor es simple y a las cosas simples las devora el tiempo


Demórate aquí, en la luz mayor de este mediodía
Donde encontrarás, con el pan al sol, la mesa tendida?
Por eso muchacho no partas ahora soñando el regreso
Que el amor es simple y a las cosas simples las devora el tiempo























Armando Tejada Gómez





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Enlace a Canción De Las Simples Cosas en la voz de Mercedes Sosa:

Canción De Las Simples Cosas





viernes, julio 30, 2021

En El Claro De La Luna



En el claro de la luna
Donde quiero ir a jugar
Duerme la reina fortuna
Que tendrá que madrugar


Mi guardiana de la suerte
Sueña cercada de flor
Que me salvas de la muerte
Con fortuna en el amor


Sueña talismán querido
Sueña mi abeja y su edad
Sueña y si lo he merecido
Sueña mi felicidad


Sueña caballos cerreros
Suéñame el viento de sur
Sueña un tiempo de aguaceros
En el valle de la luz


Sueña lo que hago y no digo
Sueña en plena libertad
Sueña que hay días en que vivo
Sueña lo que hay que callar


Entre las luces más bellas
Duerme intranquilo mi amor
Porque en su sueño de estrella
Mi paso en tierra es dolor


Más si yo pudiera hacerle
Miel de abeja en vez de sal
A qué tentarle la suerte
Que valiera su soñar


Suéñame, pues, cataclismo
Sueñe golpe largo y sed
Sueñe todos los abismos
Que de otra vida no sé


Sueña lo que hago y no digo
Sueña en plena libertad
Sueña que hay días en que vivo
Sueña lo que hay que callar


Sueña la talla del día
Del día que fui, del que soy
Que el de mañana, alma mía
Lo tengo soñado hoy




















Silvio Rodríguez





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Enlace a En El Claro De La Luna:

lunes, julio 26, 2021

Quand On N'A Que l'Amour



Quand on a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour
Quand on a que l'amour
Mon amour, toi et moi
Pour qu'éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours
Quand on a que l'amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs


Quand on a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on a que l'amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on a que l'amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on a que l'amour
A offrir à ceux là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour


Quand on a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis, le monde entier



















Jacques Brel


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Lien à Quand On N'A Que l'Amour :

Quand On N'A Que l'Amour






domingo, julio 25, 2021

Esperando El Milagro



Hermosa, he estado esperando,
esperando noche y día
no sé bien desde cuándo:
llevo media vida en ello.
Recibí muchas invitaciones
y sé que me enviaste algunas de ellas,
pero yo estaba esperando el milagro,
el milagro por venir.


Sé que realmente me amaste,
pero, ya ves, mis manos estaban atadas.
Sé que debió dolerte,
que debió herir tu orgullo
Permanecer debajo de mi ventana
con tu corneta y tu tambor.
En cuanto a mí,
aún estoy allí
esperando el milagro,
el milagro por venir.


Ah, no creo que te gustaría,
No te gustaría mi aquí.
No hay entretenimiento
Y los juicios son severos.
El Maestro dice: esto es Mozart,
pero esto suena a goma de mascar
cuando se espera 
el milagro,
el milagro por venir.


Esperar el milagro
nada qué hacer.
No había estado tan feliz
desde el final de la Segunda Guerra Mundial.


Nada qué hacer
Cuando sabes que has sido arrebatado.
Nada qué hacer
cuando suplicas por una miga de pan.
Nada qué hacer
Cuando tienes que seguir esperando
Esperando el milagro por venir.


Soñé contigo, hermosa
fue justo la otra noche:
estabas casi desnuda
Ah! parte de ti era luz.
Las arenas del tiempo caían
de tus dedos
y estabas esperando el milagro,
el milagro por venir


Ah hermosa, casémonos,
llevamos mucho tiempo solos
juntos, estemos solos;
veamos si somos tan fuertes.
Hagamos algo loco,
algo absolutamente erróneo
mientras esperamos el milagro,
el milagro por venir.


Nada qué hacer ...


Cuando caigas sobre la avenida
y te halles bajo la lluvia
y te pregunten cómo vas
por supuesto, dirás
que no te puedes quejar.
Si buscan más información,
juega al idiota:
sólo diles que estás ahí esperando
el milagro, el milagro por venir.




















Leonard Cohen 

Versión libre al español de Mauricio Alejandro Moreno




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Enlace a Waiting For The Miracle:

Waiting For The Miracle



Para Que Tú Me Oigas


Para que tú me oigas
mis palabras
se adelgazan a veces
como las huellas de las gaviotas en las playas.

Collar, cascabel ebrio
para tus manos suaves como las uvas.

Y las miro lejanas mis palabras.
Más que mías son tuyas.
Van trepando en mi viejo dolor como las yedras.

Ellas trepan así por las paredes húmedas.
Eres tú la culpable de este juego sangriento.

Ellas están huyendo de mi guarida oscura.
Todo lo llenas tú, todo lo llenas.

Antes que tú poblaron la soledad que ocupas,
y están acostumbradas más que tú a mi tristeza.

Ahora quiero que digan lo que quiero decirte
para que tú las oigas como quiero que me oigas.

El viento de la angustia aún las suele arrastrar.
Huracanes de sueños aún a veces las tumban

Escuchas otras voces en mi voz dolorida.
Llanto de viejas bocas, sangre de viejas súplicas.
Ámame, compañera. No me abandones. Sígueme.
Sígueme, compañera, en esa ola de angustia.

Pero se van tiñendo con tu amor mis palabras.
Todo lo ocupas tú, todo lo ocupas.

Voy haciendo de todas un collar infinito
para tus blancas manos, suaves como las uvas.




















Pablo Neruda


viernes, julio 23, 2021

Canales



Cierra los ojos y deja de pensar
Deja que el aire fluya por tu cuerpo
Siente la vida como empieza a vibrar
Deja que el cuerpo haga sus movimientos
Somos canales que se usan pa’ crear
La información viene del universo
Con egoísmo no se llega a gozar
Te digo el ego no acepta el misterio


Y si te asustas de no pensar
Si un fuerte calor invade tu cuerpo
No te preocupes que no te va a pasar nada
Porque esta noche vamos mas adentro
Y si tu cuerpo empieza a temblar
No temas mi amor es solo el comienzo
La turbulencia lleva a la claridad
Pues esta noche vamos mas adentro


Que sea la vida lo que tenga que ser
Que sea la vida la que carga el tempo
Que sean dos almas las que salen a jugar
Que sean dos cuerpos en movimiento
Que sean dos ojos los que vuelven a mirar
Que sean dos momentos eternos
El universo tiene que comunicar
Pues para eso están estos cuerpos


Y si te asustas de no pensar
Si un fuerte calor invade tu cuerpo
No te preocupes que no te va a pasar nada
Porque esta noche vamos más adentro
Y si tu cuerpo empieza a temblar
No temas mi amor es solo el comienzo
La turbulencia lleva a la claridad
Pues esta noche vamo’ a estar despiertos


Que sea la vida lo que tenga que ser
Que sea la vida la que carga el tiempo
Que sean dos almas que vuelven a nacer
Que sea este un momento eterno
Que sean dos ojos que vuelven a mirar
Que sean dos sueños que están despiertos
Que este momento no se va acabar
Pues es que ahorita estamos más lejos


Y si te asustas de no pensar
Si un fuerte calor invade tu cuerpo
No te preocupes que no te va a pasar nada
Porque esta noche vamo’ a estar despiertos
Y si te asustas
Y si tu cuerpo
No temas mi amor que es solo el comienzo
La turbulencia lleva a la claridad
Porque esta noche vamo’ a estar despiertos






















Laguna Pai






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Enlace a Canales:

Canales





jueves, julio 22, 2021

Vamos Con Fe



Las rimas salen solas
Sale el sol, llegan las olas
Las rimas salen solas
Sale el sol, llegan


Dormimos sobre pasto
Dormimos sobre paja
Aquí, las manos se sudan,
la vida se trabaja


Somos tercermundistas
Seamos realistas
No hay sitio pa' clasismo
No hay tiempo pa' racistas


Tenemos lo que pocos en el mundo entenderían
Sentido del humor que se hereda de familia
Somos bastante' y nos juntamo' en la cocina
Si hay algo que sabemos es de chacota y comida


En nuestra historia hay una herida de conquista
Por eso en nuestras calles tantos huecos en la pista
Aquí la gente se cae y luego se ríe
Aquí los perros ladran porque ellos también son libres


Y vamos bien, no vamos a parar
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Vamos con fe, remando hasta el final
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Ven, tú también, no vamos a parar
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Vamos con fe, remando hasta el final
La luz que nos alumbra allá


Agora eu começo pra você, começo a relatar
Deixo passar o tempo desapercebido
Porque eu tinha algo que falar
Logicamente bem consciente
Muitas vezes a gente pensa que é demente
Mas eu só continuo avançando
Porque eu sou um ser humano procedente
Consequente com tudo isso foi conhecer
E depois ter colar e trincar
Representar com a rima, gravar e depois mostrar
Que a gente até poderia criar
Uma nova ideologia de repente, tendência não é comédia
Nada de aparência
Porque por mais que eu seja escurinho
Pra você eu brindo toda transparência
Qual é a clarência de tudo isso?
Qual seria o sentido de não falar?
Ter guardado na minha garganta
Nós somos do Brasil mas estamos no Peru para mesclar
Mostrar e falar que a música
É reta bela e eu falo assim
Falando do meu país pra todo mundo, pra quem quiser, logicamente ouvir


Ven, tú también, no vamos a parar
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Ven, tú también, remando hasta el final
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Vamos con fe, buscando la verdad
La luz que nos alumbra nunca se va a apagar
Vamos con fe, remando hasta el final
La luz que nos alumbra, alumbra de verdad


No importan las naciones
No importan las fronteras
Distintas las banderas
Pero es la misma tierra
Mirando hacia las luces
que aumentan las respuestas
Dejando el ego a un lado
La voluntad aumenta


La misma sangre
Las mismas penas
El mismo hambre
La misma espera
Son gobernantes
Son marionetas
Las corporaciones, oye, los manejan
Estos excesos
Todo este ruido
Estas necesidades y todos estos líos
No son nuestra esencia
Esto no estaba escrito
No lleves carga ajena
Mantén tu cuerpo erguido


Aqui é Mercosul e nego continua
Logicamente suando
Fazendo música para estar crescendo espiritualmente
E também brindando uma experiência musical
Uma experiência que veio do outro lado é normal
Porque se você não assimila você seria totalmente anormal
Inusual seria você ver colar e poder também desfrutar
Da música que o Mc Bomgo está fazendo com laguna pai
Essa é toda verdade
Português ou espanhol o idioma é somente, totalmente, um detalhe
Porque você já está careca de saber
Que se não for real vagabundo assim não vale























Laguna Pai / MC Bomgo





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Vamos Con Fe:

Vamos Con Fe










miércoles, julio 21, 2021

Dance Me To The End Of Love

Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic 'til I'm gathered safely in
Lift me like an olive branch and be my homeward dove
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Oh let me see your beauty when the witnesses are gone
Let me feel you moving like they do in Babylon
Show me slowly what I only know the limits of
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love


Dance me to the wedding now, dance me on and on
Dance me very tenderly and dance me very long
We're both of us beneath our love, we're both of us above
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love


Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love


Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic till I'm gathered safely in
Touch me with your naked hand, touch me with your glove
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love



















Leonard Cohen





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